Election présidentielle : une commission du parlement libyen refuse de fixer une nouvelle date

Election présidentielle : une commission du parlement libyen refuse de fixer une nouvelle date

Une commission du parlement libyen s’est opposée lundi 27 décembre, à la fixation d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle. Faisant planer ainsi le doute sur le sort de ce scrutin censé sortir la Libye de plus de dix années de crise.

L’élection présidentielle libyenne était censée se tenir le 24 décembre passé. Mais les difficultés rencontrées dans les préparations ont conduit à son report naturel. Mais aucune date n’a été prévue pour la tenue du scrutin, même si la haute commission électorale avait proposé la date du 24 janvier.

Opposition de la commission du parlement libyen

Le parlement était censé se réunir pour entériner la nouvelle date de l’élection. Cette réunion s’est tenue le lundi 27 décembre dans la ville de Tobrouk. Mais une commission du parlement libyen, celle chargée du suivi des élections, a présenté un rapport concluant qu’il serait hasardeux de fixer une nouvelle date à ce stade.

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Le 24 janvier 2021 proposée précédemment par la Haute commission électorale (HNEC) est donc rejetée. A la place, cette commission du parlement libyen propose la mise en place d’une « nouvelle feuille de route réaliste et applicable, en définissant ses étapes, au lieu de fixer de nouvelles dates et refaire les mêmes erreurs ».

En outre, elle a proposé la mise en place d’une commission chargée de l’élaboration d’une Constitution, supprimée en 1969 sous Mouammar Kadhafi. Elle a aussi appelé à « remanier l’exécutif ». Les travaux du parlement vont se poursuivre ce mardi, a annoncé son porte-parole Abdallah Bliheq.

Une élection difficile à organiser

Alors qu’un processus parrainé par les Nations-Unies avait abouti au choix du 24 décembre comme jour de l’élection présidentielle, cette dernière a été reportée moins de 48 heures avant sa tenue. Mais ce report se faisait sentir depuis des semaines.

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Des divergences sur la base juridique du scrutin, l’intervention des milices armées opposées à certains candidats et le fossé toujours existant entre l’est et l’ouest du pays dirigées par des forces différentes (le maréchal Haftar et l’administration soutenue par l’ONU), ont mis à rude épreuve le respect du calendrier électoral.

Poussant la même commission du parlement libyen à conclure à l’« impossibilité » d’une élection le 24 décembre. C’est dans cette foulée que la HNEC avait proposé le 24 janvier. La commission a estimé que cette date répondait à des considérations « politiques ». Et qu’une « élection le 24 janvier connaîtrait le même sort que celle du 24 décembre ».

Esso A.