RDC: les parlementaires contraints de préciser leur appartenance politique

parlementaires en RDC

Les parlementaires en RDC, proches de la coalition pro-Kabila FCC ont claqué la porte du Palais du Peuple et menacent de ne pas revenir. C’était ce vendredi 22 janvier 2021. Ces derniers accusent le bureau provisoire de l’Assemblée nationale d’abuser de ses pouvoirs. Une accusation qui porte sur la motion de censure déposée contre le gouvernement de Sylvestre Ilunga.

L’accusation vise aussi la procédure lancée en vue de reconfigurer politiquement le parlement et de déterminer l’appartenance des députés à la majorité ou à l’opposition. Quelles sont les raisons qui font fâcher le FCC concernant cette procédure.

 Les parlementaires en RDC entre opposition ou la majorité

Il ne fait l’ombre d’aucun doute la configuration politique dans tout Etat se détermine à la suite d’une élection législative. C’est donc dire que pour juger un parti de majoritaire ou d’opposition, cela dépend des résultats d’une élection. C’est d’ailleurs ce qui faire dire aux députés du FCC, que l’appartenance politique à la majorité ou à l’opposition se détermine une fois, en début de législature

A en croire ces parlementaires en RDC, c’est ce que stipule le règlement de l’Assemblée nationale. Or, après les législatives de 2018, la coalition pro-Kabila s’était vue reconnaître une majorité absolue.

Les députés de la coalition pro-Kabila déplorent le fait qu’aujourd’hui, les partisans de l’Union sacrée disent avoir ravi cette majorité au FCC. En témoigne, selon eux, la réunion des 301 signatures sur la motion de censure déposée contre le gouvernement du pro-Kabila Sylvestre Ilunga.

 Les parlementaires en RDC divisés par les formulaires individuels

Ce vendredi, 22 janvier Le président du bureau provisoire de l’Assemblée a annoncé que des formulaires devaient être remplis par chaque député et qu’ils ont jusqu’à ce samedi 23 janvier pour dire à quel parti et à quel camp politique ils appartiennent. Exercice certes délicate et difficile. Ce qui suppose que cette majorité ne semble pas si facile à trouver. Ce mécanisme montre à suffisance le paroxysme des tensions au sein des partis politiques et des groupes parlementaires. Bref, la question d’adhésion à l’Union sacrée divisent tous les parlementaires en RDC et pas que dans les rangs du FCC.

Par ailleurs, plusieurs sources font cas ce vendredi soir, qu’il y avait aussi un doute au sein des partis proches de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi et de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, même si les discussions se poursuivent entre les deux opposants et le président Tshisekedi.

Il faut au-delà de tout retenir que presque tous les bords politiques, les leaders de partis se disaient gênés par le recours à des formulaires individuels, synonymes d’une nouvelle forme de débauchage.

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