Mali: premier meeting du M5-RFP à Bamako depuis le coup d’État

Mali: premier meeting du M5-RFP à Bamako depuis le coup d'État
Mali: premier meeting du M5-RFP à Bamako depuis le coup d'État

Le premier meeting du M5-RFP s’est tenu ce dimanche 21 février à Bamako. C’est un meeting du mouvement qui a conduit les manifestations contre l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Il s’agit d’un premier meeting de remobilisation de sa base depuis la chute de l’ancien régime le 18 août 2020. Ce premier meeting du M5-RFP s’est néanmoins tenu sans la participation ou le soutien de l’imam Mahmoud Dicko qui s’est mis en retrait de cette plateforme. Aujourd’hui, le M5-RFP piloté par Choguel Kokalla Maiga.

Cette sortie du M5-RFP depuis le coup d’Etat du 18 août 2020. est remarquée comme celui de « la nouvelle version du Mouvement du 5 juin, dénommé « M5-RFP ».il s’agit donc d’un premier meeting du M5-RFP

Un premier meeting du M5-RFP

Les partis et associations du M5 remobilisent leurs troupes. C’est le palais de la Culture de Bamako qui a servi de cadre meeting du M5-RFP. Placé sous haute surveillance par les forces de l’ordre, les militants du M5 ont un peu hésité avant de se rendre à la manifestation. Ce qui fait que le meeting a connu un retard de deux heures. Les partisans du M5 ont ensuite planté le décor de la rencontre. « C’est une démonstration de force, on veut montrer aux gens que le M5 existe bel et bien », explique un militant.

D’ores et déjà, cette nouvelle version du M5-RFP a enregistré l’adhésion de plusieurs associations et mouvements dits républicains à savoir : l’Ancienne majorité présidentielle (adeptes de l’ex-président IBK), le Collectif pour la défense de la République (CDR) dirigé par l’emblématique chroniqueur Ras Bath, des adeptes de l’ancien premier ministre Boubou Cissé et les anciens mécontents du M5-RFF dirigé en son temps par l’Imam Mahmoud Dicko.

La transition en cours toujours critiquée

Lors de cette sortie, les militants de la nouvelle version du M5 ont lancé plusieurs critiques à l’endroit des autorités de transition politique. « Notre deuxième exigence est la réalisation d’audits majeures, a déclaré à la tribune Konimba Sidibé, l’un des responsables du M5.

« Audit des finances publiques et de la dette intérieure de l’État, audit des institutions de la République, la présidence, l’Assemblée nationale et toutes les autres institutions », a-t-il précisé.

A en croire les confrères de RFI, le M5 exige aussi une rectification de la transition et la dissolution du Conseil national de transition, le CNT qui joue un rôle d’organe législatif. La même source indique que dans la foule présente, des voix se sont également levées pour réclamer la libération pure et simple de personnalités arrêtées dans le cadre « d’une tentative de déstabilisation de l’État ».

Lire aussi : Mali / Ebola: le gouvernement mise sur la prévention et rassure