Honduras: l’élection du président du Parlement vire au combat

Honduras: l’élection du président du parlement vire au combat

Au Honduras, l’élection du président du Parlement a tourné au vinaigre sur fond de mésente au parti de gauche, majoritaire. Vendredi, des députes se sont ligués contre la ligne adoptée par le parti Liberté et Refondation (LIBRE).

La présidente élue de ce pays d’Amérique centrale, Xiomara Castro, avait une entente avec les députés de son parti, à propos du nom du futur président du Parlement. Mais certains députés ont préféré soutenir un des leur à ce poste que de voter pour un député d’un autre parti.

Fronde des députes du parti majoritaire

A l’ouverture, vendredi, de la session parlementaire au Honduras, le député Jorge Calix, du parti LIBRE a été élu à la tête de la chambre. Ce dernier a été élu avec le soutien des voix de l’opposition de droite, notamment du Parti national, et de certains députes de son parti.

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Ce qui n’a pas plus à d’autres parlementaires de son part. Sept d’entre eux ont grimpé sur le perchoir pour l’empêcher de prêter serment, l’obligeant à fuir du perchoir. En effet, la nouvelle présidente élue du Honduras, est du parti LIBRE. Elle a tenu une réunion jeudi avec ses députes pour leur demander de soutenir le député Luis Redondo pour la présidence du Parlement.

La rencontre a été boycotté par vingt députes sur 50. Et ce sont ces derniers qui sont allés à l’encontre de la ligne retenue.

Le jeu des alliances au Honduras

La première femme élue du Honduras, prendra fonction le 27 janvier. Son accession à la magistrature suprême a été possible grâce à une alliance entre son parti LIBRE, dirigé par son mari et ancien président, et le Parti Sauveur du Honduras (PSH),dirigé par Salvador Nasralla.

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L’accord prévoit que M. Salvador devienne vice-président de l’Assemblée et propose le nom du président du Parlement. La defection des 20 députés favorise l’opposition de droite, notamment le Parti national, dont les voix ont été plus que determinant dans l’élection de Jorge Calix. Pour rappel, le candidat du Parti National à la présidentielle, Nasry Asfura, a été battue par la présidente élue.

En effet, selon le ministre de l’intérieur, Leonel Ayala, membre du Parti national, le député Calix a recueilli 83 voix alors qu’il lui fallait jute 65 pour être élu président du Parlement. Le parti d’opposition prendrait ainsi le contrôle du Parlement, selon le professeur de sociologie à l’Université nationale Eugenio Sosa, qui s’est confié à l’AFP. En attendant que l’élection du président du parlement du Honduras soit définitivement confirmée le 23 janvier, la future présidente a annoncé « l’exclusion définitive des députés » dissidents, le Vendredi soir.

Edoh