En prélude au prochain sommet de la Cedeao en juillet, le président nigérien Mohamed Bazoum était chez son homologue ivoirien le jeudi 23 juin pour « harmoniser leurs points de vue ». A l’occasion de cette visite de 48h, il a lancé un appel aux maliens.

Les présidents de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) étaient à leur sixième sommet le 4 juin sur la situation au Mali, Burkina et en Guinée. Sans s’entendre sur la levée ou le durcissement des sanctions contre ces pays, ils ont reporté leur décision au prochain sommet. Mohamed Bazoum était donc chez son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour trouver une ligne d’entente.

Le président nigérien adoucit le ton face au Mali

Partisan d’une ligne dure contre les militaires au pouvoir au Mali et ailleurs, le président nigérien Mohamed Bazoum, n’a jamais manqué d’occasion de faire montre de sa fermeté. Dans le cadre du G5 Sahel mais aussi des sommets de la Cedeao. En juin il avait affirmé dans le quotidien sénégalais Le Soleil, « je suis pour le maintien de ces sanctions car le Mali est un pays en danger ».

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Mais hier, lors d’un point de presse avec son homologue ivoirien, le président nigérien a un tant soit peu adoucit son ton envers ses voisins. « Nous sommes en train de conjuguer nos efforts pour accompagner ces pays frères à se sortir de cette mauvaise passe », a déclaré Mohamed Bazoum.

A ses voisins du Mali, il a lancé un appel. « Il y a une situation au Mali qui est loin d’être confortable. Il faut souhaiter que nous ayons les convergences nécessaires avec nos frères du Mali pour nous permettre de coordonner notre action et faire en sorte que nous mutualisions nos moyens en vue de faire face à un ennemi commun ».

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A ces propos du président nigérien s’ajoutent ceux de Alassane Ouattara qui affirme vouloir développer avec les pays en crise « des relations de confiance ». Ce qui peut présager une décrispation des tensions entre la Cedeao et ces pays lors du prochain sommet. En attendant, les médiateurs de la Cedeao dans ces pays sont déjà à pied d’œuvre.

Edoh