Après les tirs entendus dimanche dans les camps militaires au Burkina-Faso, des sources sécuritaires font état ce lundi de l’arrestation du président Roch Kaboré.

Dimanche 23 janvier, le Burkina-Faso a été secoué par des mutineries de soldats qui ont fait entendre le son de leurs armes. La situation a évolué ce lundi et les rumeurs de coup d’Etat de la veille semblent se confirmer.

Mutinerie dans les casernes

Le week-end a été très mouvementé au pays de Roch Kaboré. Des casernes ont été secouées par des tirs nourris des militaires, dimanche. Ils exprimaient leur colère à l’encontre de leur hiérarchie, à qui ils reprochent de ne pas les doter d’assez de moyens pour lutter contre le terrorisme. Ils ont exigé leur limogeage et des «moyens plus adaptés» à la lutte.

Tentative de coup d’Etat au Burkina: le gouvernement dément la rumeur malgré les coups de feu

Ces revendications ont été confirmées par d’autres sources militaires. Du côté du gouvernement, on a annoncé  des discussions entre des représentants des mutins et le ministre de la Défense, le général Barthélémy Simporé.

La télévision nationale du Burkina Faso a annoncé l’instauration d’un couvre-feu de 20 heures à 05 heures du matin sur l’ensemble du territoire national du pays. Ce qui n’a pas empêché des centaines de personnes de sortir pour soutenir les mutins, mettant même le le feu au siège du parti au pouvoir, le MPP de Roch Marc Christian Kaboré.

Arrestation du président Roch Kaboré

Dans la nuit de dimanche à lundi, des sources sécuritaires ont indiqué que le Président Roch  Kaboré a été arrêté par les militaires et gardé dans un camp de la capitale. Des tirs ont été entendus dans la nuit, autour de sa résidence privée. Il serait détenu dans une caserne de la capitale avec plusieurs ministres du gouvernement et le président du parlement. Ce que dément l’entourage du président qui affirme qu’il est juste mis en lieu sûr.

Lire aussi: Burkina Faso : le président Rock Kaboré rejette le rapport d’enquête sur l’attaque d’Inata

Des vidéos qui circulent montrent des véhicules blindés (qui seraient utilisés par la présidence) criblés d’impacts de balles et abandonnés dans la rue. Des soldats encagoulés ont pris position devant le bâtiment de la télévision nationale, a indiqué l’AFP. Une déclaration est attendue dans les prochaines heures, mais la situation reste confuse.

Esso A.