Présidentielle à Djibouti: pas de candidature de l’opposition

Présidentielle à Djibouti: pas de candidature de l’opposition

L’élection présidentielle à Djibouti est prévue pour avril 2021. Le peuple djiboutien a donc rendez-vous avec les urnes pour élire un président. Toutefois, les conditions d’organisation ne semblent pas rassurer les vrais partis d’opposition. Il s’agit de la coalition Union pour le Salut National (USN) et le RADE de l’ancien maire de Djibouti, Abdourahmane Guelleh.

Pour ces derniers, l’élection présidentielle à Djibouti souffrirait de transparence. L’opposition djiboutienne, semble unanime pour ne pas participer à l’élection. L’élection présidentielle serait jouée d’avance. Pour une partie de l’opposition, la Commission nationale électorale indépendante est incompétente.

Présidentielle à Djibouti, la Commission électorale décriée

« La Céni qui devrait contrôler ces élections n’existe pas. C’est une Céni constituée à majorité de membres du gouvernement et donc elle n’est pas indépendante, elle est à la solde du régime. Il n’y a pas d’élection honnête et transparente à Djibouti ». C’est ce que pense le président de la coalition USN, Aden Mohamed Abdou,

Le boycott du scrutin et mobilisation populaire sont le leitmotiv. Cette désobéissance aurait déjà commencé, avec des manifestations régulières dans la rue. « On va continuer d’ici les élections et nous espérons sortir toute la population dans la rue pour arrêter cette mascarade », a ajouté Aden Mohamed Abdou.

Présidentielle à Djibouti, consensus autour du boycott et manifestations

Pour sa part, le président de l’UDJ, membre de l’USN, Said Houssein Robleh avertit les Djiboutiens : quiconque se présenterait sous l’étiquette UDJ serait un « clone », selon lui, instrumentalisé par le pouvoir… « C’est une manipulation politique du régime en place. Le clonage n’est pas nouveau chez nous. Le régime n’accepte pas la contradiction. Dès qu’un parti politique ou un syndicat le gêne, il fait du clonage », a-t-il indiqué.

C’est dans cette même logique que s’inscrit le Radde, qui estime que les conditions ne sont pas réunies pour un scrutin honnête. Une manifestation pacifique à son appel a également eu lieu dimanche. Les électeurs ne sont pourtant pas appelés au boycott, mais plutôt à glisser un bulletin blanc ou nul, une fois dans l’isoloir.

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