Mali : les 46 militaires ivoiriens jugés à huis clos

Début du procès des 46 militaires ivoiriens

Le procès des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier a débuté ce jeudi 29 décembre. La justice malienne les accuse d’être des «mercenaires ».

L’affaire de ces soldats arrêtés est à l’origine d’une crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire depuis cinq mois. Crise qui a commencé à voir son dénouement avec la signature à Bamako, il y a une semaine, d’un mémorandum d’accord entre les deux pays. Ce document signé lors de la visite d’une délégation ivoirienne au Mali, est censé servir de base à la libération de ces 46 soldats.

Début du procès des 46 militaires

Le procès des 46 militaires ivoiriens a bel et bien démarré ce jeudi. «Après l’instruction du dossier par la justice militaire, nous l’avons enrôlé pour renvoi à un jugement spécial sans audience publique», a déclaré à l’AFP, un substitut de la cour d’appel de Bamako. «Ce qu’il faut retenir, c’est que la cour d’appel de Bamako va juger les 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako avec des armes», a-t-il ajouté.

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Ces soldats sont assistés par un groupe de cinq avocats et poursuivis pour «association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement», a précisé l’agence de presse APA.

Ce procès des 46 militaires se déroule dans un huis clos où ne sont présents que les avocats et le personnel de la cour d’appel ainsi que des représentants de quelques organisations internationales. Les militaires déployés en nombre pour en assurer la sécurité ont vidé la salle de son public.

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Ce procès débute après que le président de la commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest(Cédeao), Omar Alieu Toureh, avait menacé de sanctions les autorités maliennes, en cas de non libération de ces militaires «avant le 1er janvier 2023». C’était à l’occasion du 62e sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation ouest-africaine à Abuja le 4 décembre.

Esso A.