En RDC, 23 personnes ont bénéficié de la grâce présidentielle après avoir été condamnés pour l’assassinat de Laurent Kabila. Elles ont donc recouvré la liberté ce vendredi 8 janvier par une mesure prise fin décembre par Felix Tshisekedi. En effet, dans le cadre du procès de l’assassinat en janvier 2001 de Laurent Kabila, ces désormais ex prisonniers ont été condamnés. Comme beaucoup d’activistes, certains de ces condamnés clament toujours leur innocence.

Dans ce dossier, les juges du tribunal militaire avaient statué que malgré les condamnations, l’enquête n’était pas close et les responsabilités n’etaient pas clairement établies. Ce qui suppose que des doutes subsistent toujours sur la culpabilité de ces ex-prisonniers.

Ces ex prisonniers condamnés pour l’assasinat de Laurent Kabila veulent la vérité

Pascal Maregani et Marcelin Chikuru clament leur innocence et réclame la réouverture d’un procès. Ils sont respectivement l’un des responsables de la sécurité de Laurent Désiré Kabila et inspecteur de l’Agence nationale des renseignements. Pour Pascal Maregani, il n’était même pas au pays le jour de l’assassinat de Laurent Kabila. « On aimerait connaitre la vérité. Parce que nous sommes les plus grands ignorants dans cette histoire », a-t-il indiqué.

« Moi, de mon vivant, j’aimerais savoir qui a fait cette histoire. Nous l’avons amené au pouvoir, nous avons travaillé avec lui, nous l’avons protégé, nous ne pourrions pas accepter qu’on l’assassine », a-t-il ajouté. « Si on pouvait faire un procès, nous serions contents et heureux de connaitre la vérité », a-t-il estimé.

Pour sa part, Marcelin Chikuru également dit vouloir que la vérité éclate enfin. « C’était un verdict bidon. Peut-être qu’il y en aura un autre. Il faudrait qu’il y ait un autre jugement pour démasquer les vrais assassins parce que le président Kabila était un président de la République, on doit savoir qui l’a réellement tué, mais il n’était pas parmi nous », a-t-il martelé.

Vers la restauration d’un Etat de droit ?

Ces appels à la réouverture du procès rejoignent le plaidoyer soutenu depuis plusieurs années par les activistes de droits de l’Homme, comme la Voix des sans-Voix
Alors pourquoi la libérations de ces prisonniers condamnés pour l’assassinat de Laurent Kabila en cette période? Bernard Takahishe Ngumbi, vice-ministre de la justice, se prononce.

« Cet acte est un symbole pour montrer que le chef de l’Etat voudrait installer un Etat de droit dans la paix et la quiétude », a signifié Bernard Takahishe Ngumbi « Un symbole pour montrer à l’opinion nationale et internationale que c’est un homme qui voudrait que tout rentre dans l’ordre », a-t-il renchéri. « Dans mon speech, j’ai dit que c’est peut-être par maladresse que ces gens-là sont là. Le president a voulu donné un signal », a-t-il précisé.

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