Sylvestre Ilunga n’est plus le chef du gouvernement congolais. Son départ de la primature de la République Démocratique du Congo (RDC) intervient après la destitution de la présidente de l’Assemblée nationale. Ainsi, le chef de l’État Félix Tshisekedi vient de remporter une nouvelle bataille pour la réalisation de l’ « Union sacrée » de la nation.

Renversé par une motion de censure à une majorité qualifiée, la séance s’était déroulée en l’absence du Premier ministre Sylvestre Ilunga et marquée par le boycott des députés du FCC.

Une motion de censure adoptée pour renverser Sylvestre Ilunga

Selon les confrères de RFI et d’autres médias congolais, la motion de censure a été adoptée à une large majorité. Une majorité qualifiée donc avec 367 en faveur sur 377 votants. Pour les tenants de cette motion de censure, le gouvernement du pro-Kabila Sylvestre Ilunga était accusé d’ « incompétent », et pour n’avoir « pas tenu ses promesses ».

Parmi les promesses non tenues, les députés soutenant ce renversement citent le secteur de la sécurité. Ces députés citaient aussi les massacres qui continuent dans l’est du pays, la présence d’armées étrangères sur le territoire congolais ou encore l’insécurité grandissante dans les villes.

Ces élus du peuples reprochaient au gouvernement enfin le manque d’équité dans la justice, le maintien « des antivaleurs » et notamment la corruption. La liste des reproches était longue.

L’absence de Sylvestre Ilunga et le Boycott des élus FCC

Le Premier ministre Sylvestre Ilunga a brillé par son absence cette séance. Pourtant, Il adressé une communication à l’Assemblée nationale qui n’a finalement pas été lue, mais qui rappelle en substance que ce gouvernement avait été « mis en place neuf mois après l’investiture du président Tshisekedi et avait trouvé les caisses de l’État quasiment vides »

Selon les sources précitées, Sylvestre Ilunga rappelait également que la quasi-totalité des Conseils des ministres avaient été présidés par Félix Tshisekedi et que ce conseil transformait ses orientations en décision. Le chef du gouvernement a ainsi plaidé la responsabilité partagée. Même étant absent, il s’est dit prêt à répondre à une invitation du bureau définitif de l’Assemblée,

Pour les députés du FCC, ce bureau n’était pas habilité à mener ce débat, ils ont d’ailleurs boycotté la séance. Reste que le président du bureau provisoire a annoncé le gouvernement comme démissionnaire. Le Premier ministre a en théorie 24h pour présenter sa démission à Félix Tshisekedi

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