Le FCC de Kabila s’est ouvertement opposé depuis l’annonce des consultations nationales par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Démarrée lundi 02 novembre, le sénateur Jean Pierre Lola Kisanga, membre du Front Commun pour le Congo (FCC) a donné sa position. Il apporte son soutien au président congolais et salue la vision de ce dernier. Il s’agit pour lui d’une vision axée sur le souci permanent de privilégier l’intérêt général du peuple congolais. C’est donc à travers un « acte d’engagement irrévocable » qu’il a signé.
Alors que son regroupement politique, le FCC s’oppose aux consultations initiées par Félix Tshisekedi, Lola Kisanga prend un engagement irrévocable de soutenir la vision de Tshisekedi. Une démarche qui semble fragiliser le fcc de Kabila.
Le sénateur du FCC de Kabila adhère à la vision de Tshisekedi
Au jour le jour, le fcc de Kabila ne cesse d’enregistrer des défections. La consultation initiée a connu l’absence de 130 députés de son bord. Mais, c’est l’engagement du Sénateur Jean Pierre Lola Kisanga aux côtés du président Tshisekedi qui vient aggraver la situation.
En effet, le sénateur dit soutenir la démarche républicaine visant à construire une véritable union sacrée pour la nation. Ceci, par une approche participative et inclusive, visant à asseoir une large base de réflexion sur les questions essentielles. A en croire le sénateur, ces questions constituent les vraies préoccupations de notre peuple et de la nation.
Par ailleurs, Jean Pierre Lola Kisanga se dit prêt à appuyer Félix Tshisekedi dans la mise en œuvre des politiques publiques sectorielles. Ceci, pour l’intérêt supérieur de la nation et de ne ménager aucun effort dans le cadre de ses fonctions institutionnelles. Il s’agit de « produire des reformes essentielles sur le plan législatif, pour la mise en œuvre de votre politique », a-t-il souligné.
Un soutien qui fragilise le FCC de Kabila
Le poids politique du sénateur n’est pas à négliger. En effet, le parcours politique de Jean Pierre Lola Kisanga est riche.
Ancien ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ancien gouverneur de la Province Orientale, de la province du Haut-Uélé, il était déjà élu sénateur à la législature de 2006. Il fait également partie des sénateurs FCC qui ont saisi la Cour constitutionnelle. Ceci, en interprétation de l’article 158 de la constitution en rapport avec les ordonnances présidentielles du 17 juillet nommant les juges constitutionnels.
Ces nominations sont contestées par le FCC jusqu’à ce jour. C’est d’ailleurs ce qui a amplifié la crise au sein de la coalition FCC-CACH. Obligeant ainsi le chef de l’Etat à entamer les consultations des couches politiques et sociales pour former « l’union sacrée pour la nation ».
Dans ces circonstances, Joseph Kabila ne pourra plus compter sur certains de ses ténors. Ce qui constituera un coup dur pour lui.
Lire aussi : RDC : vers une véritable cohabitation FCC-CACH ?
