Les militants de la Lucha arrêtés sont devant le tribunal militaire à Beni. En effet, en RDC, une manifestation a eu lieu contre le renouvellement du mandat de la mission onusienne, Monusco le samedi 19 décembre 2020. Or, la police avait interdit la manifestation au nom des mesures anti-Covid annoncées par le chef de l’État. Ce faisant, les militants de la Lucha ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène et dans la foulée huit militants avaient été arrêtés. C’est dans cette logique qu’un procès en flagrance s’est ouvert lundi devant un tribunal militaire à Beni, dans le Nord-Kivu.
Selon la police, ils ont délibérément attaqué un commissariat pour se venger de l’interdiction de leur manifestation et ont agressé des policiers. Une version que les militants de la Lucha arrêtés démentent.
Les militants de la Lucha arretés dénoncent la violation des libertés élémentaires
Le mouvement citoyen avait promis de respecter les mesures barrières. Il considère cette interdiction comme une violation des libertés les plus élémentaires. Et de surcroît, les militants de la Lucha arrêtés seront jugé
Pour Stewart Muhindo, l’un de ses militants, cette violation se poursuit avec ce procès. Ses compagnons n’ont jamais attaqué le groupement mobile de la police à Beni : « Dire que les gens se sont immiscés par la force dans les locaux de la police, c’est totalement faux parce que c’est la police elle-même qui a amené des militants dans ses locaux », a-t-il indiqué.
« Nous avons le regret de constater que malheureusement les droits les plus élémentaires de nos camarades sont violés et on espère que le dossier pourra être réattribué à une juridiction civile qui pourra reconnaître l’innocence de nos camarades et les libérer. », a-t-il ajouté, très inquiet.
Quelques témoignages
La version donnée par la police a été rejetée par plusieurs témoins oculaires des faits. En effet, selon des témoins qui ont assisté à la scène ce samedi, on compte six militants de la Lucha arrêtés. Ceci, au cours de la manifestation et au moins l’un d’entre eux avait été battu par des policiers.
Ces mêmes témoins indiquent qu’un groupe de manifestants avait alors fait irruption dans le commissariat. Mais, avec pour seul objectif de demander la libération de leurs camarades. Ils ont fait tomber le mât où était accroché le drapeau de la RDC, ce que les militants de la Lucha arrêtés attribuent à une bousculade.
La police a tiré de nouveau des gaz lacrymogènes et a arrêté deux autres militants. Bilan : huit militants poursuivis et une petite dizaine de blessés parmi les manifestants.
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