RDC: l’IGF accélère la démission de Alexis Thambwe Mwamba

RDC: l'IGF accélère la démission de Alexis Thambwe Mwamba

La démission de Alexis Thambwe Mwamba n’est plus un secret pour personne. Visé par une pétition réclamant sa destitution de la présidence du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba ce proche de Joseph Kabila est aussi soupçonné par la justice de « détournements de deniers publics. Nonobstant l’opposition des sénateurs du FCC de l’ex-président Joseph Kabila, les partisans de Félix Tshisekedi ont désigné un bureau provisoire. Ce processus de démission de Alexis Thambwe Mwamba et de la mise en place du bureau provisoire du sénat a été accéléré par l’inspection générale des finance( IGF).

Ce vendredi 05 février ces pétitions contre les sept membres du bureau seront examinées. Au même c’est l’inspecteur général des finances qui met plus la pression sur Alexis Thambwe Mwamba. Ses proches dénoncent un harcèlement.

L’ultimatum de l’inspecteur-chef de service

Selon les confrères de RFI, l’inspecteur-chef de service Jules Alingete a écrit mercredi 03 février au président du Sénat pour lui demander de justifier plus de 107 milliards de francs congolais. La même source renseigne que cet argent aurait été perçue par son institution entre janvier 2019 et décembre 2020. Alexis Thambwe Mwamba avait lui pris la tête du Sénat fin juillet 2019.

La multiplication des ordres de mission de l’IGF ont révélé des incohérences. Le 6 janvier, plus de trois millions de dollars en différentes devises ont été amenés en liquide au domicile du président Thambwe qui assure les avoir ramenés le lendemain c’est-à-dire le 7 janvier. C’est à cette affaire que s’intéresse le procureur général près la cour de cassation.

Selon les sources proches de l’IGF, Alexis Thambwe Mwamba et le questeur adjoint n’ont été rencontré qu’une seule fois par l’équipe d’inspection. C’était le 13 janvier. A en croire les confrères de RFI, les deux hommes auraient alors promis de leur ouvrir leurs livres comptables. Mais depuis, rien, d’où cet ultimatum du patron de l’Inspecteur général des finances. Il donne cinq jours au président du Sénat pour tout justifier.

Harcèlement politique et judiciaire pour la démission de Alexis Thambwe Mwamba

Pour les proches du président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, le questeur et le questeur adjoint préparent leur rapport financier. Ils parlent d’un harcèlement politique et judiciaire avec pour unique intention de s’emparer de l’institution. Le questeur, Eric Rubuye, vivrait en clandestinité après ce que le rapporteur du Sénat a qualifié de tentative d’enlèvement à sa résidence le 5 janvier par les forces de défense et sécurité.

De leur côté, les sénateurs pro-Kabila ont aussi manifesté leur colère après l’installation du bureau provisoire au Sénat. Ils condamnent des « dérives dictatoriales » et préviennent le président Félix Tshisekedi contre un risque de révolte de la population dans les provinces.

Il faut préciser qu’après la chute du bureau pro-Kabila de l’Assemblée nationale en décembre dernier, la destitution du Premier ministre en janvier dernier, c’est la démission de Alexis Thambwe Mwamba, le président du Sénat et ses collègues pro-Kabila du bureau de la chambre haute qui est visé par des pétitions qui réclament.

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