la réélection de John Magufuli comme président en Tanzanie ne surprend pas. En effet, l’élection présidentielle du 28 octobre dernier en Tanzanie connait finalement son vainqueur. Il s’agit du président sortant John Magufuli. Surnommé le « bulldozer », il a été reconduit à la tête de la Tanzanie pour une durée de cinq ans.

Les résultats définitifs ont été rendus publics par la commission électorale tanzanienne (NEC) ce vendredi 30 octobre 2020. L’opposition accuse les autorités d’avoir effectué des fraudes massives. Plusieurs observateurs dénoncent également des irrégularités dans le scrutin. Pour ce scrutin, les électeurs avaient à choisir entre 15 candidats en lice. Toutefois, le véritable duel opposait John Magufuli à Tundu Lissu candidat du parti Chadema.

La réélection de John Magufuli, une écrasante victoire

D’après les résultats définitifs publiés vendredi, le parti au pouvoir a largement dominé ses adversaires. John Magufuli a été réélu avec 84,39% des voix. Son principal rival Tundu Lissu s’en sort seulement avec 13% des voix. Cette réélection de John Magufuli ne surprend personne.

Outre cela, le candidat du parti au pouvoir remporte la quasi-totalité des sièges du Parlement. Soit 264 sièges en tout obtenus par le CCM. « Ce n’est plus du multipartisme, c’est un système de parti unique qui fait semblant d’être une démocratie », a estimé le chercheur Nic Cheeseman.

Pour Aida Khenan, la démocratie est plus importante que sa victoire. L’opposante évoque la possibilité d’abandonner sa fonction face à cette prééminence du camp Magufuli. L’opposition craint qu’avec plus des deux-tiers des députés, John Magufuli pourrait s’éterniser au pouvoir.

De sérieux soupçons de fraudes

Selon les opposants, cette réélection de John Magufuli est « la plus grande mascarade électorale de l’histoire du pays ». Car, des bourrages d’urnes ont été réalisés avec l’aide notamment de bulletins pré-remplis. Les observateurs ont été empêchés d’accéder aux bureaux de vote.

En bref, ces élections ont été sévèrement marquées par la répression. Alors, l’opposition appelle à de nouvelles élections. De plus, elle voudrait que la Commission électorale soit démantelée. Aussi, elle invite la population à s’engager dans des manifestations pacifiques pour contester les résultats des élections.

Les contestataires des résultats ont également déposé un dossier au Commonwealth. Ils demandent à l’organisation de désavouer publiquement ces élections et de dépêcher une délégation. La suspension de la Tanzanie de l’organisation est aussi exigée.

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