Politique: renversement de Aung San en Birmanie, la junte militaire reprend le pouvoir

Politique: renversement de Aung San en Birmanie, la junte militaire reprend le pouvoir

Le renversement de Aung San en Birmanie ouvre la voix à une nouvelle crise dans le pays. Aung Sun est l’opposante historique de la junte. Avec son renversement, la Birmanie va devoir de nouveau face à une crise politique. En effet, un coup d’état a été orchestré ce lundi 1er février 2020 par l’armée.

le renversement Aung San en Birmanie est un acte qui fait tâche dans le processus démocratique enclenché par ce pays. Aussi, l’initiative est plus que mal digérée par les grandes puissances mondiales. Le ton a été levé par plusieurs afin de rétablir l’ordre constitutionnel.

Renversement de Aung San en Birmanie condamné par l’international

L’Union européenne a fermement condamné le renversement de Aung San en Birmanie perpétré par l’armée en Birmanie et a réclamé la libération immédiate des personnes détenues. « Je condamne fermement le coup d’État en Birmanie et appelle les militaires à libérer tous ceux qui ont été illégalement détenus lors de raids à travers le pays. Le résultat des élections doit être respecté et le processus démocratique doit être rétabli », a écrit le président du Conseil européen, Charles Michel, sur Twitter.

Pour sa part, l’ONU a levé le ton face à la junte et juge le renversement de Aung San Suu Kyi d’acte anticonstitutionnel. « Ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’organisation international.

Les puissances mondiales opposées au renversement de Aung San en Birmanie

La France a de son côté appelé au respect du vote des Birmans par le biais du porte-parole du gouvernement. « Nous appelons à ce que le résultat des urnes en Birmanie, le résultat du vote des Birmans, soit respecté », a indiqué Gabriel Attal.

Le gouvernement japonais a aussi ordonné aux militaires birmans la libération de la cheffe du gouvernement. « Nous demandons la libération des parties prenantes, y compris la conseillère d’Etat Aung San Suu Kyi qui a été arrêtée aujourd’hui, a indiqué le ministère japonais des Affaires étrangères. Dans son communiqué, il a aussi incité « l’armée nationale à rétablir rapidement le système politique démocratique »

Renversement de Aung San en Birmanie, une junte déterminée

Pour la junte militaire, il fallait préserver la « stabilité » de l’État. Ils ont ainsi fait savoir dans un communiqué publié sur Facebook que de nouvelles élections libres et équitables se tiendront après l’état d’urgence qui durera 1 an.

Par ailleurs, la dirigeante birmane a exhorté la population à ne pas accepter ce putsch militaire, d’après une lettre diffusée sur les réseaux sociaux par son parti. La cheffe de facto du gouvernement civil a donc laissé ce message au peuple, a expliqué sur Facebook Win Htein, le président de son parti.

Rappelons que les militaires s’opposent depuis plusieurs semaines aux résultats des élections législatives remportées par la LND de Aung San Suu Kyi.

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