Coup d’Etat au Burkina: le lieutenant-colonel Damiba renversé par ses frères d’armes

Coup d'Etat au Burkina , Paul-henri Damiba renversé par ses frères d'armes

Après une journée de troubles et d’incertitudes, les choses se sont finalement précisées au Burkina Faso. Des militaires ont annoncé à la télévision le renversement du régime en place incarné par le lieutenant-colonel Paul-Henri  Damiba.

Paul-Henri Sandaogo Damiba est aussi arrivé au pouvoir par un putsch en janvier dernier. Mais il a eu du mal à enrayer la menace terroriste qui était pourtant la raison du coup qu’il a perpétré à la tête du MPSR.

Renversement du putschiste Paul-Henri Damiba

Il ne sera resté que neuf mois à la tête du Burkina-Faso. Le lieutenant-colonel Paul-hennri Damiba subit le même sort qu’il avait réservé à son prédécesseur. Et pour ce faire, les nouveaux putschistes évoquent les mêmes raison que le désormais ex-président de la transition.

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Le lieutenant-colonel Paul-henri Sandaogo Damiba

«Le lieutenant-colonel Damiba est démis de ses fonctions de président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration» (MPSR, organe dirigeant de la junte), ont déclaré un groupe de militaires dans un communiqué lu par l’un d’eux à la télévision nationale.

Le nouvel homme fort du pays est le capitaine Ibrahim Traoré qui prend la tête du MPSR. «Les choix hasardeux» du lieutenant-colonel Paul-henri Damiba qui ont eu pour corrolaire «la dégradation continue de la situation sécuritaire» du pays, ont incité ces militaires à perpétrer leur coup.

Aussi ont-ils annoncé la fermeture des frontières aériennes et terrestres à partir de minuit, heure locale, la suspension de la constitution, la dissolution du gouvernement. Un couvre-feu est également instauré, entre 21 heures et 5 heures du matin.

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En outre, Toute activité politique et de la société civile est suspendue. Les putschistes annoncent une prochaine convocation des « forces vives de la nation »  pour rédiger une nouvelle charte de transition afin de désigner un nouveau président, « civil ou militaire ». Le sort du lieutenant-colonel Paul-henri Damiba n’a pas été précisé.