Ouverture d’une représentation diplomatique américaine au Sahara occidental

Ouverture d’une représentation diplomatique américaine au Sahara occidental

Suite à la normalisation des rapports entre Israël et le Maroc, une représentation diplomatique américaine a été mise en place au Sahara occidental. Ainsi, en  les États-Unis avaient donc reconnu la « marocanité » du Sahara occidental un haut-responsable américain est pour la première fois en visite au Sahara occidental. Il s’agit de David Schenker, secrétaire d’État adjoint au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord. 

L’ouverture de ce consulat est l’une des promesses du président Donald Trump au royaume chérifien lors de la signature de l’accord de normalisation entre le Maroc et Israël.

L’ouverture d’une représentation diplomatique américaine, une promesse tenue

David Schenker, secrétaire d’État adjoint au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord, est en visite à Dakhla. Selon l’agence de presse marocaine MAP, David Schenker s’est rendu au siège de la Minurso, la mission de l’ONU, à Laayoune. Le diplomate américain s’est ensuite rendu à Dakhla. C’est dans ce port de pêche situé au sud du territoire sahraoui que la représentation diplomatique américaine s’installe officiellement ce dimanche 10 janvier 2021.

A en croire les confrères de RFI, cette représentation prendra tout d’abord la forme d’un consulat virtuel. Il n’y aura pas de diplomate à plein temps pour le moment. Le consulat fonctionnera à plein régime ultérieurement. Le secrétaire d’État américain devrait donner plus de précision dans la journée.

Mais le processus « prendra des mois », a reconnu dimanche l’ambassadeur américain, David Fischer, après avoir visité un des bâtiments proposés pour abriter le consulat à Dakhla, destiné à devenir un « hub maritime régional » grâce à un projet d’investissement colossal piloté par Rabat.

Faire de Dakhla, un futur hub régional

Dakhla est destiné à devenir un « hub maritime régional » desservant l’Afrique et les Canaries grâce à un important projet de développement lancé par Rabat. Or ce projet est en partie financé par les États-Unis. En effet, à l’occasion de l’annonce de l’ouverture de cette représentation diplomatique américaine, les Américains avaient apporté leur « « soutien financier et technique à des projets d’investissements privés » marocains. Ceci, en allouant une enveloppe de 3 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros).

En dehors du volet financier, le pouvoir marocain considère la validation américaine de ce qu’il appelle « son Sahara » comme « une percée diplomatique historique ». Ces derniers mois, une vingtaine de pays dont les Comores, le Liberia, le Burkina Faso, Bahreïn ou les Émirats-Arabes Unis ont ouvert des représentations diplomatiques à Dakhla ou à Laâyoune, la capitale régionale. Une offensive diplomatique que les indépendantistes du Front Polisario considèrent comme contraire au droit international.

Le changement d’administration à Washington entrainera-t-il une remise en question des choix de Donald Trump alors que de nombreuses voix au Congrès s’étaient élevées contre cette reconnaissance de la « marocanité » du Sahara occidental ? C’est la question que se pose Un expert de ce conflit.

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