C’est officiel, le Président Emmanuel Macron a annoncé ce 17 février, le retrait de la France du Mali. Le bras de fer engagé par les nouvelles autorités maliennes a finalement tourné à leur avantage avec l’obtention du départ de Barkhane et Takuba de leur territoire.
L’annonce du retrait de la France du Mali ainsi que de ses alliés est intervenue au cours d’une conférence de presse organisée par le président français Emmanuel Macron à l’Elysée. Il était entouré des présidents de l’Union Africaine, Macky Sall, de la Cedeao Nana Akufo Addo et du Conseil européen, Charles Michel.
Retrait de la France du Mali, d’ici 4 à 6 mois
Au début de sa conférence de presse, le président Macron a justifié le retrait de la France du Mali par « les multiples obstructions des autorités de transition maliennes ». Cette décision est prise en concertation avec les partenaires européens qui interviennent aux côtés des français au Mali, mais aussi africains. M. Macron a justement eu une réunion mercredi soir avec eux.
Aussi accompagné de ses partenaires, le président français a annoncé un «retrait coordonné» qui se « traduira par la fermeture des emprises de Gossi de Ménaka et de Gao». Il a précisé que ce retrait des soldats français, qui « sera effectuée de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali» prendra 4 à 6 mois.
Pour Macron, ce retrait de la France du Mali n’est pas synonyme d’échec de la mission, notion qu’il «recuse complètement». Malgré tout, le président a assuré de leur «volonté de rester engagés dans la région » du Sahel. Notamment par un redéploiement des soldats français dans les pays voisins du Mali.
Niger comme point de chute des soldats français
Le Retrait de la France du Mali ne signifie pas un départ du Sahel. Le Niger s’était déja positionné comme soutien de la France , récemment lors des premières fermetures de bases françaises au Mali. Aussi le président Macron a annoncé la volonté des européens «d’étendre leur soutien aux pays voisins du golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest, sur la base de leurs demandes».
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«Des consultations politiques et militaires» ont été entamées avec les acteurs politiques «dans l’objectif d’arrêter les paramètres de cette action commune d’ici juin 2022» a-t-il ajouté. Tout en précisant que les militaires européens présents au Mali seront redéployés au Niger.
L’engagement de la France et de ses partenaires au Sahel dans la lutte antijihadiste, ne s’arrête donc pas avec le retrait de la France du Mali. Macron veut même revoir sa politique au sahel. «Déployer d’abord des programmes civils et sociaux. Ce n’est qu’en complément de ces programmes qu’une action militaire peut être efficace», a-t-il ajouté.
Esso A.
