Retrait des forces européennes: Assimi Goïta l’obtiendra t-il au Mali?

Retrait des forces européennes , Assimi Goïta l’obtiendra t-il au Mali?

La semaine qui débute est cruciale pour les forces européennes présentes dans le Sahel. De grandes décisions sont attendues au niveau des politiques européens, notamment sur la présence de leurs soldats au Mali.

Deux reunions principales sont prévues cette semaine entre les décideurs européens à propos de la présence de leurs soldats au Sahel. La guéguerre entre les autorités maliennes de transition et les autorités françaises n’augure pas des jours heureux pour la présence militaire française et européenne au Mali.

Réfléchir sur la présence des forces européennes au Sahel

Depuis un moment, les autorités de transition au Mali redéfinissent les conditions de la présence des forces européennes sur leur sol. Notamment, Barkhane, Takuba, la mission de formation militaire de l’Union européenne EUTM, et celles intégrées dans la Minusma. Leurs nouvelles exigences ont contribué à ternir leurs relations avec les partenaires surtout français.

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Aussi, depuis plus de deux semaines, les européens réfléchissent sur l’avenir de leurs forces au Sahel, selon nos confrères de Rfi. Et des décisions définitives vont être prises cette semaine au cours de la visioconférence, entre les ministres européens des Affaires étrangères, ce lundi 14 février. Et surtout au cours de la rencontre entre le président français Emmanuel Macron et les chefs d’État des pays du G5 Sahel à Paris, le mercredi 16 février.

Cette rencontre qui décidera de l’avenir des forces européennes au Sahel, est amputée de deux pays majeurs du G5 Sahel, le Mali et le Burkina-Faso. Les nouvelles autorités de ces deux pays ont été écartées par le président français. Mais sont aussi invités, les présidents de l’Union africaine Macky Sall, de la Cedeao, Nana Akufo Addo, du Conseil européen, Charles Michel, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Départ imminent du Mali

La fermeture de l’espace aérien malien par les autorités suite aux sanctions de la Cedeao a entrainé l’immobilisation temporaire de certains vols des forces européennes et aussi la dénonciation du viol de l’espace par un avion français. En outre, des forces danoises arrivées au Mali dans le cadre de la force Takuba ont été obligées de rebrousser chemin sur demande des autorités de transition.

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Il est plus que certain que cette présence des forces européennes qui depuis huit ans, ne porte pas de résultats probants, n’est plus bien vue au Mali. D’autant plus que le sentiment anti-français est exacerbé au sein de la population. Aussi les européens sont partagés entre ceux qui souhaitent le départ et « ceux qui veulent maintenir une présence au Mali pour ne pas laisser le champ libre aux Russes », nous renseigne Rfi.

Si peu de doutes subsistent en ce qui concerne le départ de Barkhane, quant à Takuba et les autres forces européennes au Mali, leur avenir sera décidé à l’issue du sommet de mercredi. Mais un départ du Mali ne signifiera pas départ du Sahel. Les européens réfléchissent déja à la réorganisation du dispositif dans les pays sahéliens voisins et son extension aux pays du golfe de Guinée.

Esso A.