Soudan du Sud: le vice-président Riek Machar appelle le général soudanais Al-Burhane à l’aide

Soudan du Sud: le vice-président Riek Machar appelle le général soudanais Al-Burhane à l’aide

En désaccord avec son président Salva Kiir, le vice-présidentdu Soudan du Sud a appelé son voisin du nord à l’aide. Le samedi 26 mars, Riek Machar a adressé une lettre au général soudanais Al-Burhan.

Les tensions entre Riek Machar et Salva Kiir refont surface, quatre ans après avoir signé un accord de paix, mettant fin au conflit civil qui durait depuis cinq ans. Aussi, le chef rebelle et vice-président du Sud-Soudan, a sollicité l’intervention des garants de cet accord de paix, notamment le Soudan voisin.

Riek Machar appelle à l’aide

C’est devant le constat de la « détérioration de la situation sécuritaire » dans son pays, que le vice-président sud-soudanais, a adressé une lettre au général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de la transition du Soudan. Détérioration dont il expose des «preuves».

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En effet, Riek Machar dénonce dans sa lettre, des « attaques systématiques » de ses bases par l’armée gouvernementale, ce qui constitue « un motif d’inquiétude grave aujourd’hui ». Aussi « nous demandons, de manière urgente, l’intervention de l’Igad et des autres partenaires internationaux pour convaincre le président Salva Kiir de ne pas replonger ce pays dans la guerre », ajoute-t-il.

Riak Machar attend de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, rassemblant 7 pays de l’Afrique de l’est, garant de l’accord de paix), qu’il assure la mise en œuvre des points de l’accord. Notamment l’unification des troupes gouvernementales et rebelles, la démilitarisation des principales villes du pays.

Un fragile accord de paix

Après des années de lutte armée, les populations de la région sud du Soudan ont réussi à se détacher de l’Etat pour créer leur propre pays, Soudan du Sud, indépendant en 2011. Mais leur joie ne sera que de courte durée, puisque le pays plonge dans une guerre civile vers la fin 2013. Conséquence des mésententes entre le président et son opposant et vice-président Riek Machar, le premier accusant le second de fomenter un coup d’Etat.

Le vice-président Riek Machar et le président Salva Kiir

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Après cinq années de guerre civile et des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés; les deux belligérants parviennent à un accord sous l’égide de l’Igad. Accord au terme duquel Riak Machar est revenu d’exil pour réoccuper son poste de vice-président, tout en laissant son armée, censée être unifiée aux troupes gouvernementales.

C’est l’un des points dont M. Machar réclame la mise en application. En outre, le retrait du vice-président des instances de surveillance des aspects sécuritaires de l’accord, ainsi que des combats rapportés dans l’État du Haut-Nil, font craindre une rupture de l’accord de paix. En outre, selon les informations, la résidence du vice-président dans la capitale Juba, serait encerclé ce lundi, par les forces gouvernementales.

Esso A.