Russie: comparution de Alexeï Navalny ce mardi

Russie: comparution de Alexeï Navalny ce mardi

Ce mardi 02 février 2021 dans un tribunal de Moscou, a débuté la comparution de Alexeï Navalny. L’opposant russe comparaît pour violation de son contrôle judiciaire. Il risque environ deux ans et demi de prison à l’issue du procès.

Il s’agit d’une affaire dite l’affaire au parfum de « kompromat » qui l’opposait Alexeï Navalny à Yves Rocher en 2014 . Pour sa part, le Kremlin a dit espérer que l’Union européenne ne fera pas la « bêtise » de conditionner l’avenir de sa relation avec la Russie au sort de l’opposant incarcéré.

Comparution de Alexeï Navalny, les proches toujours pessimistes

C’est dans une atmosphère tendue que ce déroule ce procès que d’aucuns qualifient de teinté de politique. Pour les proches de l’opposant Navalny, c’est le pessimisme qui gagne les cœurs. Mais Kremlin aussi redoute une brouille diplomatique.

Pour les confrères de France 24, tous les éléments pour une incarcération d’Alexeï Navalny sont réunis. En effet, ce lundi 1 février, le Parquet s’est déchargé à son tour en estimant « légale et justifiée » la demande des services pénitentiaires (FSIN), qui réclament son incarcération.

Plusieurs sources renseignent que Alexeï Navalny est un farouche militant anticorruption et ennemi juré du Kremlin. Ce qui lui a valu l’emprisonnement dès son retour en Russie le 17 janvier, après une convalescence de plusieurs mois en Allemagne pour un empoisonnement dont il accuse le président Vladimir Poutine.

Pour les autorités russes, son arrestation serait due à la violation des conditions d’une peine de prison de trois ans et demi avec sursis qui pourrait donc être transformée en sentence ferme.

Selon les confrères de France 24, Alexeï Navalny ayant déjà effectué une partie de la peine assigné à résidence, il risque aux alentours de deux ans et demi de détention.

Comparution de Alexeï Navalny, la Russie craint une brouille diplomatique
Photo de Alexei Navalny © Sergei Ilnitsky/EPA-EFE/Shutterstock

Comparution de Alexeï Navalny, la Russie craint une brouille diplomatique

L’affaire Navalny fait peur au Kremlin qui envisage la piste d’une rupture des relations avec l’UE. C’est dans ce sens que le Kremlin a dit espérer que l’Union européenne ne fera pas la « bêtise » de conditionner l’avenir de sa relation avec la Russie au sort de l’opposant incarcéré.

« Nous espérons que personne ne fera la bêtise de lier la perspective des relations Russie-UE (au sort) d’un résident d’un centre de détention », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Cette déclaration est intervenue à quelques jours d’une visite du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell selon plusieurs sources. Or, l’UE avait déjà dénoncé la répression visant l’opposant et ses partisans.

« Si (le diplomate européen) est le porteur d’un message dur, notre ministre (Sergueï Lavrov) lui répondra tout aussi durement », a-t-il dit.

Par ailleurs, malgré l’insistance de Josep Borell a rencontrer Alexeï Navalny, Dmitri Peskov a indiqué que cette question relève « des enquêteurs, des juges », mais qu’étant « ni un membre de la famille, ni un proche, sur quelle base une telle visite pourrait-elle avoir lieu ? ».

A l’allure où évolue la situation le Kremlin risque de subir de nouvelles sanctions de la part de plusieurs pays européens après la comparution de Alexeï Navalny.

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