Armement en RDC : les pays africains et leurs alliés opposés aux sanctions de l’ONU

Armement en RDC : les pays africains et leurs alliés opposés aux sanctions de l’ONU

Le conseil de sécurité de l’ONU, lors de sa session du jeudi 30 juin, a prolongé le régime de sanctions imposés à l’armement en RDC. Une résolution à laquelle se sont opposés les représentants africains au Conseil ainsi que leurs alliés russes et chinois.

La République Démocratique du Congo est sous embargo sur les armes votée par les Nations Unies depuis 2003. Un an après, le Conseil de sécurité enjoint au gouvernement congolais une obligation de notification au Comité des sanctions avant toute transactions d’armes au profit de l’armée nationale. Mais cet embargo n’a pas pu empêcher la prolifération des groupes armées et des conflits.

Confirmation de notifications sur l’armement en RDC

Le régime de sanctions imposées à l’armement en Rdc a été prolongé d’un a n par le Conseil de sécurité. Ceci contre l’avis des trois représentants africains, Ghana, le Gabon, le Kenya ainsi que la Russie et la Chine, comme le rapportent nos confrères de Voa Afrique.

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Pour ces cinq pays l’obligation de notifications préalables à l’acquisition d’armement en RDC est bureaucratique et va à l’encontre de la souveraineté de la RDC. Il ressort de leurs explications de vote que cette résolution limite la capacité du pays à combattre les groupes armés qui continuent de proliférer notamment dans le nord-est.

Mais leur abstention n’a pas pu empêcher le vote du texte rédigé par la France. Une majorité de neuf votes était nécessaires et le texte prolongeant le régime des sanctions contre l’armement en RDC a obtenu les votes positifs des dix autres membres du Conseil.

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L’ambassadeur français, Nicolas de Rivière, a justifié cette résolution en arguant que la procédure de notification avait été allégée et ne remettait « pas en cause l’embargo sur les armes visant les groupes armés actifs » en RDC. Pour lui, « le Conseil de sécurité doit être en mesure de sanctionner ceux qui sont responsables de l’instabilité à l’est de la République démocratique du Congo ».

Edoh