Vote d’un nouveau texte sur les catastrophes naturelles ou sanitaires au Sénégal

Un nouveau texte sur les catastrophe naturelle au Sénégal
Un nouveau texte sur les catastrophe naturelle au Sénégal

Les catastrophe naturelle au Sénégal sont au cœur des débats auprès des autorités. Le pays dispose désormais d’un instrument juridique pour régir les catastrophe naturelle au Senegal ou sanitaires. Les parlementaires ont voté ce lundi 11 janvier 2021 une modification de la loi de 1969 portant sur l’état d’urgence et l’état de siège. Le nouveau texte, instaure un troisième régime, celui des « catastrophes naturelles ou sanitaires ».

Présenté par le ministre de l’Intérieur ce texte permet au président et aux représentants de l’Etat : ministres, gouverneurs, préfets de prendre des mesures exceptionnelles, sans passer par la proclamation de l’état d’urgence. Mais, ce texte fait polémique.

Une nouvelle loi sur les catastrophe naturelle au Sénégal

Même si les discussions, ont été parfois agitées, c’est sans aucun coup de théâtre que le texte a été adopté à l’Assemblée dominée par la majorité. Dorénavant, avec ce nouvel outil, le président ou par délégation les autorités administratives ont la possibilité d’interdire les rassemblements, limiter les déplacements, ou encore instaurer un couvre-feu en cas de catastrophe naturelle ou sanitaire. Et cela pour une durée d’un mois, renouvelable une fois.

Il s’agit d’une liberté pour les autorités. En effet, par le passé l’état d’urgence, ne peut être prorogé qu’avec l’aval du parlement. Selon Aymerou Gningue, président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, il s’agit d’une procédure « lourde ».

L’Objectif selon lui, est de tendre vers plus de flexibilité : « il faut que l’on tire des leçons de la pandémie de Covid-19 : c’est un dispositif qui a la légèreté, l’adaptabilité, et qui permette véritablement de répondre à des questions spécifiques. », a-t-il expliqué.

Un texte rejeté par une partie de l’opinion

Le texte présenté par le ministre de l’Intérieur n’a pas reçu écho favorable de la part d’une partie de l’opinion publique sénégalaise. En effet, les députés de l’opposition et des organisations de la société civile dénoncent une restriction des libertés.

Par ailleurs, à en croire certaines organisations de de la societé civile, ce texte vient renforcer de manière excessive les prérogatives de l’executif au détriment des autres pouvoirs. « C’est excessif, c’est donner trop de pouvoir à l’exécutif sans un contrôle parlementaire », s’insurge Sadikh Niass, secrétaire général de la RADHHO, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme.

Il faut rappeler que le couvre-feu décrété dans les régions de Dakar et Thiès est maintenu de 21 heures à 5 heures du matin.

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