Sommet de la Cedeao : les chefs d’Etat menacent le Mali de nouvelles sanctions

Sommet de la Cedeao : les chefs d’Etats menacent le Mali de nouvelles sanctions

Le sommet de la Cedeao, qui s’est tenu dimanche 12 décembre à Abuja, a été consacré à la situation au Mali et en Guinée. Il a été marqué par les menaces de sanctions supplémentaires, brandies contre le Mali, en cas de non-respect des premiers engagements.

La capitale du Nigéria a été l’hôte du 68e sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire Ouest-Africaine (Cedeao). Il a été consacré aux transitions au Mali, et en Guinée, mais aussi à la situation politique sécuritaire et économique dans la sous-région. La Cedeao a réitéré son attachement à la tenue des élections en Février au Mali.

Fermeté au sommet de la Cedeao

A l’issue du sommet de la Cedeao, le président de la Commission de l’instance, Jean-Claude Kassi Brou, a livré un rapport à la presse. « Les chefs d’État, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali », a-t-il déclaré.

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En outre, il a été aussi décidé au sommet de la Cedeao, de « l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 » au cas où les autorités de la transition ne tenaient pas à leur engagement initial. Le ton est donc à la fermeté au niveau des chefs d’Etats.

Une fermeté à demi teinte a été affichée, par contre, envers les dirigeants de la transition en Guinée. La Cedeao a maintenu les sanctions contre la junte en Guinée et attend un calendrier pour un retour des civils à la tête du pays par des élections. Mais le ton est un peu plus conciliant avec ce pays, avec notamment l’assouplissement des conditions de détention d’Alpha Condé.

La position des dirigeants maliens

La promesse de tenir des élections en février 2022 prise par les autorités maliennes apparaissaient depuis, intenables. Les chefs d’Etat en avaient même pris acte au dernier sommet de la Cedeao en novembre, après l’officialisation du report, par les dirigeants maliens.Transition au Mali: Colonel Assimi Goïta, candidat du peuple ?

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L’organisation avait en réponse pris des sanctions contre les dirigeants maliens.
Mais ces derniers restent attachés à leur propre programme à cause de l’insécurité persistante dans le pays, rendant difficile la tenue d’élections. Et le président de la transition a tenu à en informer les chefs d’Etat juste avant la tenue du sommet de la Cedeao.

Dans une lettre, consultée par l’AFP, il s’est engagé à « fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé », à la Cedeao. Rappelant les efforts entrepris par son pays pour assurer l’organisation d’une élection libre et transparente. Notamment la sécurisation du territoire et le lancement samedi, des assises nationales de la refondation, étape importante pour dégager un chronogramme raisonnable pour la tenue des élections.

Esso A.