Bras de fer UGTT-Kais Saïed : le syndicat défie encore le président tunisien

Elaboration d'une nouvelle constitution : le syndicat UGTT défie encore le président tunisien

Le bars de fer engagé par le syndicat UGTT avec le président Kais Saïed en Tunisie est loin d’être fini. Après la réussite de sa grève du 17 juin, l’Union générale tunisienne du travail ouvre un nouveau front, sur le plan de la constitution.

Pour l’élaboration de la nouvelle constitution qui sera soumise à référendum le 25 juillet, le président tunisien a convoqué un dialogue national. L’UGTT opposé au format de ce dialogue qui exclut les partis politiques a refusé d’y prendre part. Le comité consultatif pour la nouvelle République conduisant le dialogue a poursuivi ses travaux et remis le 20 juin le projet de constitution au président. L’UGTT qui s’oppose à cette nouvelle constitution entreprend elle-même de rédiger une constitution.

Le syndicat UGTT va soumettre son texte constitutionnel aux tunisiens

Fort de son poids historique dans la politique et du succès de sa grève du 17 juin, le syndicat UGTT a décidé de faire entendre sa voix par tous les moyens face au président tunisien. Comme le rapportent nos confrères de Rfi, le syndicat a présenté à la presse un document de réforme de la constitution.

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Kaïs Saïed, Président tunisien

L’UGTT a associé à la rédaction de ce texte constitutionnel de nombreuses personnalités. Notamment, de la Société civile, des professeurs de droit constitutionnel, sociologues, historiens ou encore philosophes. Le texte présenté n’est que partiel. La version définitive sera soumise « au peuple tunisien afin de le comparer au contenu de la nouvelle Constitution », précise le syndicat UGTT.

Selon le sécrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, leur texte sera proche des Tunisiens et de leur soif de liberté. Ce qui ne serait pas le cas de celui proposé par le président Kaïs saïed. La question est de savoir comment le syndicat compte faire adopter son texte au détriment de celui que l’appareil étatique soumettra à référendum.

Esso A.