La Corée du sud et sa voisine du nord ont échangé ce lundi 24 octobre des tirs de semonce à leur frontière maritime. Chaque pays accusant son voisin d’avoir enfreint leur frontière commune contestée, avec un navire.

Cet échange de coups de feu est un nouvel épisode dans la tension qui opposent les deux pays. Cette zone, frontière maritime établie d’un commun accord, a été à plusieurs reprises dans le temps le théâtre d’affrontements entre les deux pays. La tension dans la zone s’est accentué ces moments avec des tirs de missile du nord dans les eaux près de la frontière.

Tirs de semonce

C’est d’abord l’état-major interarmées de la Corée du sud qui a annoncé avoir effectué des tirs de semonce contre un bateau marchand nord-coréen. Ce navire est accusé d’avoir enfreint la ligne de limite du Nord, près de l’île de Baengnyeong, à 3h42 locales du matin. Les tirs l’auraient obligé à se replier vers le nord.

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Dans un communiqué, l’état-major a dénoncé «les provocations continues du Nord et ses revendications irréfléchies» qui «sapent la paix et la stabilité de la péninsule coréenne et de la communauté internationale». La Corée du sud a réagi quelques minutes plus tard  en indiquant avoir repoussé un navire de sa voisine par dix tirs de semonce.

Selon un communiqué de l’armée nord-coréenne (APC), «un mouvement naval ennemi a été détecté, à 5h15». Ce qui a amené «les unités de défense du littoral ouest de l’APC» à prendre «une première contre-mesure destinée à repousser de manière puissante le navire de guerre ennemi en tirant 10 obus de lance-roquettes multiples». «Un sévère avertissement aux ennemis à l’origine de provocations maritimes» a été par la suite adressé.

Une frontière de toutes les incompréhensions

Une «zone tampon» maritime a été établie en 2018 suite à un accord destiné à prévenir les tensions entre les deux Corées. Mais cette frontière a été mise à rude épreuve ces derniers moments par des tirs de missiles la Corée du nord qui s’en approchent.

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La Corée du sud a, de son côté, procédé à des exercices militaires à tirs réels. Son allié, Washington, a d’ailleurs déployé un porte-avion nucléaire dans la région pour des manoeuvres militaires à trois, impliquant le Japon. L’accord de 2018 serait donc de plus en plus fragile.

Cette échange de tirs de semonce intervient même le jour où la secrétaire d’Etat américaine adjointe, Wendy Sherman, se rend au Japon pour des discussions tripartites avec Tokyo et Séoul. Des rivalités grandissantes qui risquent de faire voler en éclat cette zone tampon maritime.

Esso A.