Burkina-Faso: la Cedeao rejette la transition de 3 ans et annule sa visite diplomatique

Burkina-Faso la Cedeao rejette la transition de 3 ans et annule sa visite diplomatique

En début de semaine, le Burkina-Faso a adopté sa charte fixant une transition de 3 ans. Cette adoption a chamboulé le chronogramme de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La Cedeao suit de près la situation politique au Burkina depuis le renversement du président Roch Marc Christian Kaboré. Aussi avait-elle prévu dans son chronogramme des missions dans ce pays d’Afrique de l’ouest. Mais l’évolution de la donne dans le pays l’a fait revoir ses plans.

Rejet de la transition de 3 ans

Au premier jour de ce mois de mars, les choses sont devenues plus précises au Burkina avec l’adoption par les assises nationales de la charte de la transition. Suivie de sa signature par le chef de la junte. Cette charte fixe une durée de la transition de 3 ans, sous la direction du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Lire aussi: Transition de 3 ans au Burkina: les assises nationales, nouvel allié des putschistes

Une des conséquences de cette nouvelle donne est l’annulation d’une mission présidentielle de la Cedeao au burkina. En effet, par un communiqué de ce mercredi 3 mars, l’organisation sous-régionale, a informé l’opinion que «suite à l’adoption de la charte de la transition », la visite deux présidents de la Cedeao au Burkina, «initialement prévue le jeudi 3 mars 2022 a été annulée».

Il s’agit du «Président de la République du Ghana, Président en exercice de la CEDEAO et du Président de la République du Niger». A la place, la Cedeao prévoit qu’une délégation ministérielle se rendra à Ouagadougou dans les prochains jours », probablement pour discuter de cette transition de 3 ans. L’organisation s’est également préocupée du sort du président déchu, Roch Kaboré, toujours détenu, et a exigé «sa libération immédiate».

Edoh