Politique: Une arrestation arbitraire à Djibouti dénoncée par la LDDH

Politique: Une arrestation arbitraire à Djibouti dénoncée par la LDDH

Une arrestation arbitraire à Djibouti inquiète la Ligue de Défense des droits de l’homme (LDDH) qui s’insurge contre le phénomène. Cela fait exactement deux semaines qu’un affrontement a opposé le groupe armé FRUD et les forces de sécurité. La scène s’était passée précisément dans la ville de Tadjoura au nord du pays. En effet, le groupe armé FRUD a attaqué les forces de sécurité, occasionnant la mort d’un gendarme. Cette situation a entrainé l’arrestation de cinq personnes soupçonnées de liens avec le mouvement politico-militaire. Ce que dénonce la LDDH. 

Pour l’organisation de défense, il s’agit d’une arrestation arbitraire. Elle exige donc la libération des personnes arrêtées. Mais pour les autorités ces personnes arrêtées seraient en complicité avec les rebelles.

Dénonciation de l’arrestation arbitraire à Djibouti

Pour la LDDH, les personnes arrêtés paient uniquement le prix de leurs liens de parenté avec des combattants du FRUD.

L’organisation soupçonne par ailleurs au moins un cas de torture. Ce qui la pousse à exiger la libération inconditionnelle de ces civils. Rejoignant la ligue, le FRUD lui dénonce une « prise d’otages ». Mohamed Kadamy, le chef du groupe armé, estime qu’il s’agit d’une « tentative d’intimidation, pour faire pression sur les combattants ». Mais selon lui, « ces pratiques n’ont jamais rien donné ».

Une source proche du groupe armé explique d’ailleurs que le mouvement ne déviera pas de son programme. « Avec l’attaque de Tadjourah, le FRUD a montré de quoi il était capable », dit cette source

Aucune arrestation arbitraire à Djibouti selon les autorités

Malgré toutes ces dénonciations de la ligue et du FRUD, les autorités continuent de soupçonner les personnes arrêtées de complicité avec les rebelles, notamment dans l’attaque de la gendarmerie de Tadjourah. Pour elles, il n’y a eu aucune arrestation arbitraire à Djibouti.

Daoud Houmed dément tout lien entre ces interpellations et des relations familiales.  « Malgré leur parenté, ils vivaient et travaillaient normalement. Néanmoins chaque Djiboutien est un justiciable comme un autre », indique le porte-parole de la majorité.

A en croire les confrères de RFI, l’instruction est en cours et l’affaire est prise au sérieux. « On parle de terrorisme et d’une organisation criminelle. Pour autant la présomption d’innocence sera respectée », explique Daoud Houmed.

Il faut d’ores et déjà rappeler que sur le terrain, la tension reste forte entre l’armée et les rebelles.

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