Violences à Kampala, la société civile et la police s’accusent mutuellement

Violences à Kampala, la société civile et la police s’accusent mutuellement

Les violences à Kampala, créent un heurt entre la société civile et la police. En effet, la nouvelle arrestation de l’opposant Wine Bobi a suscité un mécontentement de ses partisans. Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants. Le bilan des violences est passé de 37 à 50 morts, selon la police. Bobi Wine a depuis retrouvé la liberté, mais plus de 800 personnes sont en garde à vue. 

Selon le porte-parole de la police à Kampala, Patrick Onyango, les manifestants avaient pour but de déstabiliser le pays. Mais la société civile accuse les forces de l’ordre de débordement.

Les violences à Kampala pour déstabiliser le pays?

Pour le porte-parole de la police à Kampala, les manifestants avaient pour intention de remettre en cause la stabilité de l’Ouganda. « Nos services de renseignements ont montré que ces personnes voulaient organiser des émeutes, semer le chaos et participer aux manifestations violentes », a-t-il déclaré. « Si des troubles avaient éclaté à Kampala, ça se serait étendu à d’autres villes et les forces de l’ordre auraient été submergées », a-t-il précisé. « À ce moment-là, ça aurait été impossible d’organiser une élection. », a-t-il souligné.

Selon Patrick Onyango, les suspects, majoritairement des jeunes, auraient été mal informés et poussés à commettre des actes violents. Ils sont aussi accusés d’avoir pris part à des émeutes, à des pillages et à des blocages de routes. Mais, la société civile renvoie la balle dans le camp des forces de l’ordre.

Violences à Kampala, la société civile et la police s’accusent mutuellement

Les forces de l’ordre coupables lors des violences à Kampala

Pour la société civile, tout serait parti de la bavure policière sur les manifestants. Elle dénonce la brutalité et le débordement des forces de l’ordre lors des violences à Kampala. « Puisque la police ougandaise décide de poursuivre ces 800 personnes, nous leur demandons aussi de poursuivre les soldats et les forces de l’ordre responsables d’avoir tiré sur des civils à bout pourtant ». C’est ce qu’a signifié Pheona Wall, présidente de la société ougandaise d’avocats.

« Je pense que ce genre de comportement doit également être sanctionné », a-t-il indiqué.

La police ougandaise nie tout usage excessif de la force, expliquant que les forces de l’ordre avaient tiré en l’air pour disperser les manifestants. La société civile se pose alors la question de savoir d’où viennent toutes ces pertes en vies humaines.

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