Covid-19: la société civile malgache s’interroge sur sa gestion

Covid-19, la société civile malgache s’interroge sur sa gestion

La société civile malgache demande des explications au gouvernement sur sa gestion de la pandémie de la Covid-19. Ces dernières semaines, le nombre de contamination à la Covid s’est considérablement accru avec au total 24 426 cas et 418 décès. Cette seconde vague est plus meurtrière que la précédente. Ce mercredi, les organisations de la société civile malgache engagées dans le domaine de la santé ont tenu une conférence de presse.

Ces organisations estiment que les mesures et la stratégie de riposte prises par les autorités pour contenir la propagation sont insuffisantes compte tenu de l’augmentation alarmante du nombre de cas, En seulement 15 jours, on enregistre 2 600 cas dont 150 formes graves. Ce qui justifie la sonnette d’alarme tirée par la société civile.

La société civile malgache dans l’inquiétude

A en croire le docteur Jean-Claude Rakotomalala, président de la Coalition malgache pour le renforcement du système de santé (Comaress), l’ouverture d’un centre dans la capitale pour accueillir les malades du Covid-19, en plus des hôpitaux, est insuffisante. « C’est très alarmant. Le risque, c’est la saturation de l’hôpital, parce qu’un malade de forme grave reste à l’hôpital jusqu’à deux semaines, voire trois semaines », a-t-il indiqué.

« C’est sûr que si ça augmente, il y aura un manque de place d’ici peu de temps pour les autres malades, d’autant plus que l’hiver va commencer dans le pays.», a-t-il ajouté. « Une forme grave, ça veut dire que les malades attendent pour venir se soigner. La population ne peut pas attendre. Dès qu’il y a un signe, il faut rejoindre un centre de santé », a-t-il souligné.

La société civile malgache dans ses revendications

La société civile malgache réclame la multiplication des lieux de prises en charge et de tests. À Antananarivo, seul un centre permet un dépistage gratuit. « Nous avons déploré le décès d’un de nos collègues du Covid-19 suite à un manque d’oxygène au niveau de l’hôpital où il était soigné. Comment ça se fait ? Nous avons de l’argent, nous avons eu des intrants.

Pourquoi n’avons-nous pas eu des intrants suffisants là où on soigne les gens. On ne voit pas que l’argent a été utilisé correctement. Et c’est là où on réclame encore une fois la transparence. », C’est ce qu’a laissé entendre Hony Radert, secrétaire général du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes. Il a par ailleurs déploré le manque de moyens dans les hôpitaux.

La société civile malgache lance aussi un appel au gouvernement à décider rapidement du vaccin adapté aux populations.

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