Madagascar / Covid-19: l’examen annuel de l’Observatoire de la vie publique livré

l’examen annuel de l'Observatoire de la vie publique livré

L’examen annuel de l’Observatoire de la vie publique est livré depuis fin mars. Alors que les premiers cas de coronavirus étaient enregistrés sur la Grande Ile le collectif, l’Observatoire de la vie publique (Sefafi), ne s’était pas exprimé. Mais, avec la situation actuelle toujours marquée par une défaillance du système de santé, une opacité dans la gestion de la crise sanitaire ou encore omniprésence du président de la République, le collectif est sorti de son silence

C’est dans cette optique qu’un examen acerbe et très direct à l’endroit des responsables étatiques a été livré. Il s’agit d’anticiper une éventuelle deuxième vague de la Covid-19. Des recommandations ont été faites.

L’examen annuel de l’Observatoire de la vie publique livré

Le constat fait par l’Observatoire de la vie publique n’est pas encourageant. Bref, il est triste. Cette tristesse se traduit par un véritable manque de matériels et d’équipements de protection pour le personnel médical.

A cela s’ajoute le limogeage du ministre de la Santé en pleine épidémie après avoir appelé à l’aide la communauté internationale ou encore primes non payées à certains soignants, l’Observatoire de la vie publique décrit « un capharnaüm sanitaire » auquel « s’est ajouté l’étrange épisode du Covid-Organics qui a semé la confusion dans les protocoles de traitement du coronavirus ».

Une gestion « opaque » de la crise et de l’aide allouée

« Si le patriotisme pouvait guérir les maladies, cela se saurait », poursuit l’Observatoire à propos de la décoction malgache vantée comme préventive et curative de la Covid-19. À ces défaillances, s’ajoutent une gestion « opaque » de la crise et de l’aide allouée par les bailleurs de fonds internationaux, déplore le collectif, qui regrette aussi

« l’interventionnisme permanent du président de la République », éclipsant le ministère de la Santé et le Parlement.

L’Observatoire condamne par ailleurs « une exploitation populiste de la crise ». « Estampiller d’une couleur partisane ou d’un nom politique les sacs de riz, les ambulances ou les kits de protection individuelle, c’est instrumentaliser la maladie et la douleur des malades », a-t-il conclu.

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