Covid-19 : les enseignants ougandais du secteur privé en difficulté

les enseignants ougandais du secteur privé en difficulté

Les enseignants ougandais du secteur privé sont en difficulté comme partout ailleurs. La pandémie a bouleversé le fonctionnement normal de tous les secteurs d’activités et surtout le secteur éducatif. En effet, les élèves devraient reprendre le chemin de l’école en février après près d’un an de confinement. Mais, les enseignants du privé qui en ont payé la lourde tribu ne sont pas prêts. Bref, le secteur est en difficulté, ce qui risque d’affecter la reprise des classes.

Si la pandémie de la Covid-19 a fortement perturbé le rythme scolaire des étudiants, il a également privé une partie des enseignants ougandais de leur salaire, notamment ceux du secteur privé.

Enseignants ougandais du secteur privé en difficulté

La survenue brutale de la pandémie de la Covid-19 et le souci de lutter efficacement contre ce fléau, ont obligé tous les dirigeants à prendre des mesures exceptionnelles. D’où, la fermeture des écoles et autres lieux de rassemblement. En effet, suite à la décision du gouvernement ougandais de fermer les écoles en mars 2020, beaucoup d’enseignants ougandais du secteur privé se sont retrouvés, du jour au lendemain, sans revenu. Sans élèves, pas de règlement des frais scolaires alors que les professeurs en dépendent pour leur salaire.

Et pour Patrick Kaboyo, président de la fédération des institutions non-gouvernementales, l’État n’a pas réagi à temps ni anticipé les conséquences. « Le gouvernement a tardé à débloquer un fonds de soutien pour les enseignants du secteur privé. Lorsqu’ils obtiendront enfin cet argent, cela ne répondra plus à l’objectif de minimiser les conséquences de la Covid-19, ce sera trop tard », a-t-il indiqué.

Les enseignants ougandais sollicite l’aide de l’État

Sans ressources et pour pouvoir subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, durant neuf mois à la maison, nombre de professeurs ont dû abandonner le métier et à chercher d’autres sources de revenus. Les convaincre pour les convaincre à revenir enseigner dans les établissements scolaires déjà fortement endettés, ne sera pas tâche facile, explique M. Kaboyo.

« Avant la pandémie, les écoles avaient contracté des prêts pour des ordinateurs, des fournitures. Mais en raison des fermetures, les banques ont augmenté leurs taux. Nous avons fait un sondage auprès de 1600 établissements et estimons qu’il leur faudrait un minimum de 200 milliards de shillings ougandais (environ 45 millions euros) pour revenir à l’équilibre et aussi pour assurer leur réouverture », a souligné M. Kaboyo.

La fédération des institutions non-gouvernementales appelle l’État ougandais à soutenir le secteur de l’enseignement privé, qui assure l’éducation de la majorité des élèves.

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