Pandémie de coronavirus à Madagascar, le personnel du CHU d’Andohatapenaka toujours inquiet

pandémie de coronavirus à Madagascar, le personnel du CHU d’Andohatapenaka toujours inquiet
pandémie de coronavirus à Madagascar, le personnel du CHU d’Andohatapenaka toujours inquiet

Avec la pandémie de coronavirus à Madagascar, on assiste à une recrudescence de de situation. En effet, d’après le dernier bilan hebdomadaire officiel diffusé par les autorités dimanche 10 janvier, le nombre de contaminations à la Covid-19 a quadruplé en l’espace d’une semaine, Quatre régions des 22 que compte le pays ont enregistré une forte hausse des cas. Au, CHU d’Andohatapenaka, le personnel est inquiet à cause de l’état des infrastructures.

Parmi les quatre hôpitaux retenus pour prendre en charge les personnes atteintes de la pandémie, figure le CHU d’Andohatapenaka. Aujourd’hui la situation est accablante. Et le personnel de santé, désemparé, avant même l’arrivée d’une seconde épidémie.

la pandémie de coronavirus à Madagascar

Pour le personnel, cet hôpital ne ressemble en rien à un « hôpital aux normes », comme le qualifient les autorités. En effet, selon le personnel, les infrastructures sont défectueuses. On raconte entre autres que les toilettes ne fonctionnent plus, les robinets sont hors d’usage. Par ailleurs, le carrelage a été défoncé. : « Il n’a pas supporté les allers-et-retours incessants des chariots chargés de bouteilles d’oxygène durant le pic de la pandémie » explique un membre du personnel.

De manière plus spécifique, pour faire gratuitement un test PCR. « Seulement, à l’accueil, il faut attendre 14 jours pour obtenir les résultats », indique-t-on affligé. Le prélèvement est réalisé sur place, mais pas l’analyse. « Essayez de voir dans un autre hôpital si les délais sont plus courts, ou allez directement à Pasteur », conseille alors l’agent derrière son comptoir.

« Depuis deux semaines, le nombre de cas de Covid ne cesse d’augmenter. Normalement, le patient doit rester à l’hôpital pendant dix jours pour son traitement ».

C’est ce qu’a expliqué un médecin qui a requis l’anonymat « Sauf qu’on pousse les gens à rentrer chez eux très tôt, au bout de cinq jours, parce qu’il y a un manque de lits », a-t-il ajouté. « En fait, notre capacité d’accueil est limitée (… ), parce que les salles ne sont pas décontaminées », a-t-il indiqué.

une deuxième vague de la pandémie de coronavirus à Madagascar

« On sait que quelque chose est en préparation et va nous tomber dessus mais tout le monde ferme les yeux. Personne ne prend ses responsabilités », c’est ce qu’a confié, amer et inquiet, un autre médecin aux confrères de RFI. « Le nouveau variant, moi je pense qu’il est déjà sur l’île. Mais, on n’a eu aucune sensibilisation sur comment traiter cette nouvelle souche », a-t-il signifié. « Quand on se plaint à notre ministère, on nous répond qu’il faut rester calme, que la situation politique est trop instable », rapporte-t-il, très mécontent.

Un troisième médecin renchérit « s’il y a une 2ème vague, on n’est pas prêts à l’affronter. Par manque d’équipements et à cause de problèmes des infrastructures qui se sont dégradées, suite au précédent pic ». « Actuellement, notre gros problème, c’est qu’on manque d’oxygène. On n’arrive pas à prendre en charge les cas graves », a-t-il confié.

En effet, plusieurs sources confirment que, le générateur d’oxygène est en panne depuis deux ans. Pour le réparer, il faut dépenser 60 millions d’ariary (13 000 €). Durant le pic épidémiologique, les dons de bouteilles d’oxygène ont afflué pour alimenter les extracteurs de l’hôpital. Mais aujourd’hui, cette alternative n’est plus viable Face à l’augmentation des cas, mardi 12 janvier le ministre de la Santé a prévenu dans une allocution filmée : « sans le respect des gestes barrières, le risque de revenir vers un reconfinement n’est pas exclu », avant d’annoncer la réouverture d’un centre d’accueil de la pandémie de coronavirus à Madagascar notamment dans la capitale pour ausculter et traiter, si besoin est, les patients qui présentent les symptômes du virus.

cette situation est prise au sérieux par les autorités tout en exhortant la population à plus de vigilance et aux respects des mesures barrières.

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