Rwanda: Paul Kagame exige une répartition «équitable» des vaccins

Rwanda: Paul Kagame exige une répartition équitable des vaccins

L’Afrique à travers ses dirigeants n’a pas cessé de dénoncer la monopolisation des vaccins anti Covid-19 par les pays riches. Après le coup de gueule du president sud-africain Cyril Ramaphosa, c’est le tour du président rwandais Paul Kagamé qui exige une répartition équitable des vaccins.

Dans une tribune publiée le 7 février sur le site d’information britannique The Guardian, le président rwandais pointe du doigt un « nationalisme » des vaccins contre le Covid-19 de la part des Etats-Unis et de l’Europe. Il a par ailleurs prévenu contre les conséquences économiques mondiales d’un retard de vaccination en Afrique.

Exigence de la répartition équitable des vaccins

Pour le president rwandais, l’Afrique ne compte pas une quelconque faveur ou magnanimité de la part des pays riches. L’Afrique veut croire en ses propres moyens pour lutter contre la pandémie. Mais, il faut une répartition équitable des vaccins et de façon transparente.

« L’Afrique n’attend pas la charité, mais la transparence et l’équité », écrit Paul Kagame. Il dénonce ainsi l’achat, par certains pays, de plus de doses qu’ils n’en ont besoin.

Selon le président rwandais, retarder la vaccination des pays les plus pauvres pourrait saper des dizaines d’années de progrès, en termes de développement humain, tandis qu’investir dans une vaccination pour tous bénéficierait au commerce international, dans un futur proche.

A en croire le chef de l’Etat rwandais, compte tenu de la structure du marché actuel, les pays africains vont avoir besoin du soutien actif des grandes puissances pour une répartition équitable des vaccins (selon les prix).

Le Rwanda en attente de plus d’un million de doses

S’inscrivant dans l’initiative Covax de l’OMS, un peu plus d’un million de doses de vaccins seront livrées au rwandais dans les prochaines semaines et plus précisément d’ici fin février. Il s’agit principalement du vaccin d’AstraZeneca.

Les sources proches de la présidence rwandaise renseignent que la campagne de vaccination commencera immédiatement pour les personnels de santé, les plus de 65 ans et les personnes souffrant de comorbidité.

Toutefois, en dehors de l’initiative Covax, le Rwanda est présentement en échange permanant avec l’Union africaine via son initiative d’accès aux vaccins (Avatt). Il privilégie aussi mise les négociations bilatérales avec des groupes pharmaceutiques, selon une source au sein du ministère de la Santé.

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