L’organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé ce mercredi 5 octobre une alerte concernant des sirops contre la toux. Ce médicament fabriqué en Inde serait à l’origine de la mort de 66 enfants en Gambie.
Il s’agit de 4 sirops contre la toux et le rhume fabriqués par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals Limited. Ces produits pour la sécurité desquels la firme n’a donné aucune garantie, seraient déja distribués dans plusieurs pays. Mais le laboratoire n’a pas encore fait de commentaire.
Des sirops contre le toux, qui tuent
Ces sirops contre la toux ont été « potentiellement liés à des lésions rénales aiguës et à 66 décès d’enfants», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’OMS sur les enjeux sanitaires dans le monde.
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L’institution a identifié les produits incriminés comme étant la solution orale de promethazine, les sirops contre la toux pour bébé, Kofexmalin et Makoff auxquels s’ajoute le sirop contre le rhume Magrip N. L’analyse en laboratoire d’échantillons « confirme qu’ils contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol comme contaminants», a ajouté l’OMS.
Les substances sont toxiques et leurs effets «peuvent inclure des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort », a précisé le chef de l’OMS. L’institution a recommandé à tous les pays de détecter et de retirer ces médicaments de la circulation
Des produits présents dans certains pays
L’alerte de l’OMS intervient après des signaux lancés par la Gambie. En septembre, les autorités médicales du pays ont indiqué avoir ouvert une enquête à la mi-juillet sur la mort de 28 enfants pour insuffisance rénale aiguë. Certains enfants étaient âgés de cinq mois à 4 ans.
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Le 23 septembre, les autorités sanitaires de Gambie ont ordonné le rappel de tous les médicaments contenant du sirop de paracétamol ou de promethazine. Des opérations porte-à-porte sont même engagés pour récupérer les produits. Mais l’OMS indique sur son site internet que ces produits «peuvent avoir été distribués, via des marchés informels, à d’autres pays ou régions».
L’institution craint même une «exposition mondiale» car « le fabricant peut avoir utilisé le même matériau contaminé dans d’autres produits et les a distribués localement ou les a exportés». Les responsables indiens ont indiqué de leur côté, avoir demandé à l’OMS de partager des preuves du lien entre les sirops contre la toux et les décès.
Esso A.
