Atteinte à la sûreté intérieure de l’État: cinq personnes poursuivies au Mali

Atteinte à la sûreté intérieure de l’État: cinq personnes poursuivies au Mali

Les cinq personnes poursuivies au Mali pour l’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat ont été transférées à la la gendarmerie. En effet, les autorités de la transition ont alerté la semaine dernière, sur une tentative de coup d’Etat.

Dans la foulée, sept personnes ont été arrêtées par la sécurité d’État et parmi elles, cinq sont poursuivies. C’est donc dire que les deux autres ont été libérés. La procédure suit son cours. Les autorités de transition ne se sont pas exprimées sur ce sujet, mais RFI a pu recouper un certain nombre d’informations inédites.

Identités des personnes poursuivies au Mali

Après leur interprétation, les cinq autres personnes ont été transférées vendredi soir au Camp 1 de la gendarmerie de Bamako. Ceci, suite à leur détention plusieurs jours en dehors de toute procédure légale. Leur cas a donc été judiciarisé.

Parmi ces personnes poursuivies au Mali, on peut citer deux hauts cadres du Trésor public, messieurs Koné et Keita, du directeur du PMU, Vital Robert Diop, le chroniqueur radio et militant contestataire Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, ainsi que le directeur adjoint de l’agence d’État Agefau, Aguibou Tall. par ailleurs le demi-frère de l’ex-Premier ministre Boubou Cissé a été aussi interpellé.

Maître Kassoum Tapo est l’avocat qui défend les intérêts de l’ex-Premier ministre et d’Aguibou Tall. Un collaborateur d’Aguibou Tall a pu lui rendre visite. « Il est poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État », explique l’avocat.

Ce dernier précise par ailleurs que son client a été interrogé sur ses liens avec les autres personnes arrêtées ou avec le syndicat UNTM, l’Union nationale des travailleurs du Mali. Selon l’avocat, les autres personnes détenues seraient poursuivies pour les mêmes motifs.

Silence des autorités face aux personnes poursuivies au Mali

Pour l’heure, les autorités de la transition n’ont jamais communiqué sur cette série d’interpellations. De plus, elles n’en ont donc jamais expliqué les raisons, mais les questions posées au client de Maître Tapo confirment certaines informations qui avaient déjà filtré : « Ils lui ont parlé de tentative de déstabilisation et de coup d’État. Mais il n’y a rien à part des questions, affirme Maître Tapo. ils n’ont aucune preuve matérielle ».

Il appartient dorénavant au procureur d’en décider, et de transmettre ou non les dossiers des personnes poursuivies au Mali à un juge d’instruction. Il faut rappeler que deux personnes ont été libérées.

Il s’agit de Sékou Traoré, chef de cabinet de la présidence avec rang de ministre, ainsi que Souhahebou Coulibaly, directeur de l’agence d’État Agefau. Selon les confrères de RFI, ces derniers ont bel et bien pu rentrer chez eux libres. Sékou Traoré a même repris son travail au palais présidentiel.

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