Le président John Magufuli n’est plus apparu en public depuis la fin du mois de février Où se trouve le président tanzanien ? Cette absence d’environ deux semaines a créé toute une une vague de rumeurs d’autant que la presse kényane parle de l’hospitalisation d’un chef d’État africain à Nairobi pour cause de Covid-19. Le pouvoir tanzanien a gardé le silence, mais l’opposition demande des explications aux autorités.

Inquiétude de l’opposant Mnyika

Alors que le chef de l’État a disparu des radars, l’opposant John Mnyika, secrétaire général du parti Chadema, demande des comptes aux autorités « Où est le président Magufuli ? Quel est son état de santé ? Nous exigeons un communiqué ». En tournée à Dar Es Salam fin février, depuis, John Magufuli, n’est pas réapparu.

Le président Magufuli hospitalisé

Pour les confrères de RFI, plusieurs personnes expliquent que le président Magufili aurait été admis dans un hôpital de Nairobi. Une source émet l’hypothèse d’un possible contrôle de son pacemaker.

Plusieurs sources affirment qu’il a été contaminé par le coronavirus. En effet, la presse kényane a annoncé la prise en charge, depuis lundi, d’un chef d’État africain atteint du Coronavirus. Sans le nommer, le Daily Nation a donné des indices faisant penser à John Magufuli. Plus direct, l’universitaire britannique Nic Cheeseman, fondateur du site Democracy in Africa, affirme tenir de deux sources différentes que le président Magufuli est « sérieusement malade » et a été hospitalisé à Nairobi. « Ne comptez pas sur le gouvernement tanzanien pour confirmer cette information », conclut-il.

Probable contamination du Covid-19

L’opposant Tundu Lissu a estimé que le chef de l’État était bien atteint du Covid-19. « Triste de voir qu’il a dû se rendre au Kenya afin de prouver que les remèdes qu’il a vantés ne protègent pas », a commenté l’ancien candidat à la présidentielle.

L’ironie du sort. Pendant des mois, John Magufuli a refusé de prendre la pandémie au sérieux, s’enfermant dans le déni et recommandant à ses concitoyens des séances de prière et des décoctions de plantes. Il y a trois semaines, le chef de l’État avait revu sa position après la mort le même jour de son secrétaire et du premier vice-président de Zanzibar.

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