06 journalistes congolais condamnés dans l’«affaire de harcèlement sexuel»

06 journalistes congolais condamnés dans l'«affaire de harcèlement sexuel»

06 journalistes congolais condamnés à trois ans de prison ce mardi 16 février 2021. Ainsi, pour avoir dénoncé les actes d’harcèlement sexuels de certains responsables de medias. Ces journalistes congolais condamnés dont quatre hommes et deux femmes qui travaillaient à la radio communautaire de Bumba étaient poursuivis par Ruffin Makombo, président du conseil de gestion de ce média, « pour avoir initié et signé une pétition exigeant sa démission ». Cette condamnation a suscité la colère de l’ONG Journalistes en danger (JED).

Cette dernière a dépêché un avocat sur place pour faire appel au nom des six journalistes et entend mener des actions contre le patron de la radio communautaire de Bumba accusé de harcèlement. De son côté, Reporters sans frontières exige une enquete sur le cas d’une journaliste congolaise ait été touchée par balle à Goma, dans le Nord-Kivu.

Des journalistes congolais condamnés

« Ces 06 journalistes congolais condamnés avaient dénoncé le responsable des médias, non seulement pour mauvaise gestion mais aussi pour des cas de harcèlement sexuel contre des journalistes femmes qui travaillent dans ce média », a souligné. Tshivis Tshivuadi, le president de JED. « Pour cela, ils ont été condamnés pour dénonciation calomnieuse et imputation dommageable. Mais ce qui est scandaleux dans tout cela, c’est qu’il s’agit d’une condamnation par défaut parce que les journalistes n’ont pas eu le temps de se défendre », a-t-il ajouté. « Il n’y avait même pas un avocat pour les défendre. Il s’agit là d’un cas typique de déni de justice qui indique bien que ce tribunal n’a pas agi de manière indépendante », s’insurge Tshivis Tshivuadi.

« Je voudrais d’abord dénoncer le fait que l’ancienne province de l’Équateur est devenue pratiquement un enfer pour les journalistes parce qu’il ne se passe pas un jour sans que l’on enregistre un cas, soit d’un journaliste arrêté, des journalistes agressés ou battus ou même un média fermé par les services de sécurité ou sous les ordres d’une autorité quelconque provinciale », a-t-il aussi dénoncé.

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