La justice mexicaine a fait arrêter vendredi 20 août l’ancien procureur général du pays, Jesus Murillo Karam. Il est soupçonné d’être impliqué dans la disparition de 43 étudiants Ayotzinapa en 2014. 64 policiers et militaires sont aussi recherchés.
En 2014, un groupe d’étudiants de l’école de formation des maîtres d’Ayotzinapa ont été assassinés dans des conditions encore obscurs. L’enquête qui balbutiait a repris de zéro avec l’arrivée au pouvoir en 2019, du président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador.
L’affaire des 43 étudiants d’Ayotzinapa relancé
Ce jeudi 18 août, la commission officielle d’enquête sur le sujet a publié son rapport dans lequel il qualifie cette affaire de « crime d’État ». Aussi la justice a-t-elle ordonné l’arrestation de l’ex procureur. Ce dernier a été appréhendé vendredi soir à son domicile de Mexico pour « disparition forcée, torture et délits contre l’administration de la justice », selon un communiqué du parquet.
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Il a également annoncé des mandats d’arrêt contre contre 20 responsables de l’armée, 44 policiers et cinq fonctionnaires pour leur implication présumée dans l’affaire des 43 étudiants d’Ayotzinapa. L’ex procureur général Jesus Murillo Karam , avait déja mené une enquête controversée sur l’affaire.
C’était lorsqu’il exerçait ses fonctions sous le président Enrique Peña Nieto (2012-2018). Des mandats d’arrêt ont également été lancés contre 14 membres du cartel de narcotrafiquants « Guerreros Unidos », soupçonnés d’avoir également participé au massacre des 43 étudiants d’Ayotzinapa.
Une affaire aux contours flous
Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, un groupe d’étudiants de l’école d’Ayotzinapa, dans l’État méridional de Guerrero, s’était rendu jusqu’à la ville proche d’Iguala pour « réquisitionner » des autobus afin d’aller à Mexico pour une manifestation.
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Le rapport indique que 43 d’entre eux ont été arrêtés par la police locale en collusion avec les narcos de « Guerreros Unidos », puis tués par balles et brûlés dans une décharge pour des raisons qui restent obscures. Seuls les restes de trois d’entre eux ont pu être identifiés.
Jeudi, la commission mise en place par le président Manuel Lopez Obrador, a estimé que des militaires mexicains avaient une part de responsabilité dans la tuerie des 43 étudiants d’Ayotzinapa. Les 64 policiers et militaires sont recherchés pour « crime organisé, disparition forcée, tortures, homicide et délits contre l’administration de la justice », a précisé le parquet.
Esso A.
