Une enquête indépendante a révélé ce lundi 3 octobre, une pratique « systémique » d’agressions sexuelles et autres abus dans le football féminin aux Etats-Unis. L’enquête a été commandée, il y a un an, par la fédération américaine de football à la suite de plaintes.
Le rapport rendu par l’ancienne procureure générale des Etats-Unis, Sally Yates, et le cabinet d’avocats King & Spalding est accablant pour les instances dirigeantes du football féminin. Il fait suite à des accusations d’agressions sexuelles portées par deux joueuses à l’endroit de l’entraîneur anglais Paul Riley.
Un rapport accablant sur les agressions sexuelles
Ces enquêteurs ont été Missionnés par la présidente de la Fédération (USSF) Cindy Parlow Cone. Dans leur rapport, ils indiquent que plusieurs joueuses professionneles dont certaines de l’équipe nationale ont été victimes d’une pratique « systémique » d’agressions sexuelles et autres abus.
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Pour élaborer ce rapport de 172 pages, les enquêteurs ont compilé des entretiens avec plus de 200 joueuses de la Ligue nord-américaine (NWSL). Le document décrit « des commentaires à connotation sexuelle, des avances, des attouchements non désirés et des rapports sexuels forcés » au sein de la ligue.
Le harcèlement et les agressions sexuelles sont l’oeuvre de plusieurs entraîneurs sur des joueuses dans les clubs et même au delà, notamment dans des structures dédiées aux jeunes joueuses. Ces comportements « sont devenus systémiques, englobant de multiples équipes, entraîneurs et victimes », a écrit Yates dans ce rapport, précisant que « ces abus au sein de la NWSL sont en fait enracinés dans une culture plus profonde du football féminin ».
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Le rapport pointe du doigt également des clubs qui ont délibérément fait obstacle à l’enquête. Ces agressions sexuelles étaient omniprésentes aux niveaux les plus élevés du football féminin. Les dirigeants de ces équipes ont à plusieurs reprises ignorer les avertissements et omis de punir les entraineurs coupables. Le rapport fait également des recommandations pour éviter ces agressions sexuelles, à l’avenir.
Kylian B.
