Algérie : lourde peine de prison pour ce partisan du mouvement Hirak

Algérie : lourde peine de prison pour ce partisan du mouvement Hirak

Une lourde peine de prison est prononcé pour ce partisan du mouvement Hirak. En Algérie, un partisan du mouvement de protestation anti-régime Hirak, a été condamné, ce lundi 4 janvier 2021, à trois ans de prison ferme. Ceci, pour avoir publié des « mèmes » moquant le président Abdelmadjid Tebboune et la religion, selon une ONG et un avocat.

La peine contre le jeune militant Walid Kechida a été confirmée par l’avocat Said Salhi, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Une peine jugée trop lourde.

Une lourde sentence inattendue

L’on ne s’attendait pas à cette sentence et ils sont nombreux à croire à sa libération. Mais, les choses se sont mal tournées et compliquées pour ce jeune.

« Walid Kechida est condamné malheureusement à 3 ans de prison ferme assorti d’une amende. L’heure est très grave au moment où on s’attendait à sa libération aujourd’hui, voire même une relaxe », a déclaré Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national de libération des détenus (CNLD), une association qui vient en aide aux prisonniers d’opinion en Algérie.

« Maintenant on doit se mobiliser tous aux côtés des avocats au procès en appel », a-t-il ajouté. Cette lourde sentence a été confirmée par l’un des avocats, Me Moumen Chadi. Selon lui « C’est la peine la plus lourde jamais prononcée contre un activiste du mouvement Hirak ».

Chefs d’accusation et plusieurs condamnations

En condamnant le jeune Walid Kechida, 25 ans à cinq ans de prison, le parquet de Sétif dans le nord-est du pays l’a accusé d’« offense au président », « aux préceptes de l’islam et d’outrage à corps constitué ». Le militant, connu de la jeunesse de Sétif, est en détention provisoire depuis plus de huit mois pour avoir publié des « mèmes », des images détournées de façon humoristique sur les réseaux sociaux, et touchants aux autorités et à la religion.

De nombreux opposants et militants du mouvement Hirak ont été arrêtés, jugés et condamnés en Algérie dans un climat de répression à l’encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs.

Selon le CNLD, les interpellations et arrestations des opposants au régime sont quotidiennes malgré l’arrêt des manifestations hebdomadaires du mouvement Hirak depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19.

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