L’arrestation de Daniel Ngoy Mulunda suscite des polémiques au sein de la classe politique en RDC. Le pasteur a été arrêté le lundi 18 janvier à Lubumbashi. Il lui est reproché d’avoir tenu des propos à caractère tribal et sécessionnistes lors de son prêche à l’occasion du 20ème anniversaire de la mort de Mzee Laurent Désiré Kabila. Ce mardi 19 janvier matin, il a été conduit mardi 19 janvier matin au parquet de Lubumbashi.
Ayant appris l’arrestation de Daniel Ngoy Mulunda et surtout sa présence au parquet, ses partisans ont manifesté tout en exigeant sa libération. Ses partisans sont surtout les députés nationaux de l’espace Katanga. Cependant, leur revendication sera battue en brèche par la Convention des Congolais Unis de Lambert.
Une libération immédiate exigée après l’arrestation de Daniel Ngoy Mulunda
Les députés du Grand-Katanga réunis au sein du Rassemblement des députés du Katanga (RDK) considèrent l’arrestation de Daniel Ngoy Mulunda d’ « enlèvement ».
Dans une déclaration ce mardi 19 janvier 2021 à Kinshasa, le RDK se dit préoccupé par cette « situation qui crée des frustrations au sein de la communauté dans toutes les parties des provinces issues du démembrement du Katanga ». Par ailleurs, les élus du peuple de cette partie du pays condamnent l’interpellation du prélat méthodiste.
« Nous dénonçons avec la dernière énergie l’arrestation du pasteur Daniel Ngoy Mulunda, digne fils du Katanga et exigeons sa libération immédiate et sans condition », déclarent les députés de l’espace Katanga.
A en croire ces élus du peuple, les faits reprochés à l’ancien président de la CENI sont les fruits d’une incompréhension. Face à cette revendication, la Convention des Congolais Unis de Lambert a réagi.
Réaction contraire la Convention des Congolais Unis
La Convention des Congolais Unis n’est pas du même avis que celui des députés de l’espace Katanga. C’est dans cette logique que Thierry Monsenepwo, cadre de la Convention des Congolais Unis s’est prononcé.
En effet, le président de la ligue des jeunes de la convention des Congolais Unis (CCU) estime que cette démarche est absurde. A l’en croire, le président honoraire Joseph Kabila a toujours milité pour l’unité du pays.
« Comment peuvent-ils exiger une telle chose ? », s’est-il interrogé. « J’ai suivi le prêche du pasteur le jour même où on commémorait la mort de celui qui a tenu à l’unité de ce pays. Osant faire allusion à Joseph Kabila, qui a toujours milité pour l’unité de ce pays, et j’ai été déçu », a-t-il lancé. « Déçu d’entendre celui qui a été conseiller du prix Nobel Desmond tutu, faire des allusions à du séparatisme et même à du ségrégationnisme », a-t-il ajouté. « Tout congolais qui pense que sa province ou son clan est au-dessus des autres, se doit de subir avec la plus grande force, la rigueur de la loi », a déclaré Monsenepwo.
Il faut rappeler que président honoraire de la Commission Électorale Nationale Indépendante est depuis ce mardi 19 janvier incarcéré à la prison de Kassapa.
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