Éthiopie : après le Tigré, Abiy Ahmed s’en prend-t-il à ses alliés de la région d’Amhara !

Éthiopie : après le Tigré, Abiy Ahmed s’en prend-t-il à ses alliés de la région d'Amhara !

Une vague d’arrestations survient depuis la semaine dernière dans la région d’Amhara au nord de l’Ethiopie. L’information est confirmée ce lundi par les médias d’Etat locaux.

Située au nord de l’Ethiopie et voisine du Tigré qui a tenté de faire sécession, la région d’Amhara est la deuxième plus peuplée de l’Ethiopie. Elle est donc une circonscription clé pour le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et a été un soutien dans la guerre contre les rebelles du Tigré. Mais depuis, des divisions sont nées quant à la gestion de la guerre par le Premier ministre.

Vague d’arrestations dans la région d’Amhara

Les autorités de la région d’Amhara ont indiqué que plus de 4000 suspects ont été arrêtées dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre. « Le gouvernement va continuer cette initiative de maintien de la paix de manière renforcée », a déclaré dans un communiqué Desalegn Tassew, directeur du bureau de paix et de sécurité de l’Amhara.

Lire aussi: Guerre en Ethiopie: le premier ministre Abiy Ahmed et les rebelles du Tigré commencent par s’entendre

Ces arrestations ont visé des partisans du groupe paramilitaire Fano, des journalistes, des militants du parti nationaliste Nama. Le média Rfi renseigne d’ailleurs que le général de brigade Tefera Mamo, ancien chef des forces de sécurité de la région, qui avait critiqué sévèrement le pouvoir a comparu devant un tribunal de Bahir Dar pour avoir tenté de « subvertir la Constitution ».

Le gouvernement d’Abi Ahmed à, quant à lui, expliqué qu’il « prenait un large éventail de mesures dans la région d’Amhara contre les groupes impliqués dans le commerce illégal d’armes, le pillage et la destruction des biens des individus, les meurtres et la création de conflits parmi le public ».

Lire aussi: Ethiopie : après leur repli, les rebelles tigréens appellent à un accord de paix

Depuis le début de la guerre contre les rebelles du Tigré, les forces Amhara et la milice Fano ont combattu aux côtés des troupes fédérales du Premier ministre Abiy. Mais des contestations de la conduite de la guerre sont nées, et la mise à l’écart des leaders des Fanos ont accentué les divisions. Il est donc plausible que cette opération lancée par le gouvernement fédéral vise à nettoyer toute velléité de dissidence.

Esso A.