Sénégal : l’armée veut en finir avec les rebelles du MFDC

Sénégal : l’armée veut en finir avec les rebelles du MFDC

Alors qu’il dure plus de deux décennies, le conflit armé entre les rebelles du MFDC et l’armée sénégalaise vient d’entrer dans une nouvelle phase. L’armée a lancé dimanche 13 mars une opération contre ces rebelles.

La Casamance, une région du Sénégal est en proie depuis les années 1980, à un violent conflit. Il oppose les forces rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) aux forces gouvernementales. Alors que la tendance est, depuis quelques années, aux négociations, des nouveaux affrontements ont eu lieu en janvier, avec prise d’otages. L’armée sénégalaise est donc passée à l’offensive.

Opération militaire contre les rebelles du MFDC

C’est par un communiqué sur sa page Facebook, le 13 mars, que la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) du Sénégal, a annoncé une opération contre les rebelles du MFDC. Une opération menée « dans le cadre de leurs missions régaliennes de sécurisation des personnes et des biens ».

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L’objectif principal visé par l’Armée « est de démanteler les bases de la faction MFDC (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) de Salif Sadio situées le long de la frontière nord ». Des tirs à l’arme lourde auraient même été entendus vers Sindian en Casamance, selon nos confrères de Senenews.

« Cette opération vise également, à détruire toutes les bandes armées menant des activités criminelles dans la zone et à neutraliser toute personne ou entité collaborant directement ou indirectement avec elles », a ajouté le communiqué.

Une rébellion en perte de vitesse

Le conflit de la Casamance est né en 1982, suite à une répression sanglante d’une marche du MFDC, autrefois parti politique, prônant l’indépendance de la région et dirigé par l’abbé Diamacoune Senghor. Ce dernier transforma son mouvement en une rébellion qui affronta l’armée sénégalaise sur plusieurs années.

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Les relations entre les rebelles du MFDC et le gouvernement seront alors marquées par des pic de violences et des séances de négociations. Ce jusqu’en 2005 où une accalmie survint après la signature d’un nouveau cessez-le-feu. A la mort du chef en 2007, des rivalités déchirent les rebellles du MFDC, composé de plusieurs factions.

C’est l’une de ces factions, encore en activité et dirigée par Salif Sadio, qui a ravivé les tensions en janvier 2022, en capturant 7 soldats sénégalais et en en tuant 2. Les prisonniers seront libérés quelques semaines plus tard. L’armée a, quant à elle, repris ses raids depuis lors dans la Casamance, et semble déterminée à tourner la page des rebelles du MFDC.

Esso A.