Le premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, a été la cible d’une tentative d’assassinat. Le drone piégé qui a visé sa maison n’a heureusement pas eu raison de lui.

Aux affaires depuis mai 2020, c’est la première fois que Moustafa al-Kazimi est visé par une telle attaque. Etant sorti indemne de la tentative perpétrée dimanche avant l’aube, ce dernier a appelé au calme sur son compte tweeter.

Tentative d’assassinat du premier ministre irakien

Des sources sécuritaires ont rapporté que, « trois drones » ont été lancés depuis un secteur situé à un peu plus d’un kilomètre à vol d’oiseau de la résidence du premier ministre irakien. Ces engins étaient équipés de charges explosives. « Deux drones ont été abattus » et le troisième a pu faire exploser sa charge devant l’entrée de la maison.

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M. al-Kazimi qui se trouvait à l’intérieur de sa résidence n’a pas été touché par l’attaque. Mais deux gardes du corps du Premier ministre irakien ont été blessés selon une source sécuritaire qui s’est confié à l’AFP. « Ma résidence a été la cible d’une agression lâche. Dieu soit loué, je vais bien », a ensuite déclaré M. al-Kazimi, dans une vidéo sur tweeter.

L’attaque n’a pas été revendiquée, mais la Zone verte, où se situe le domicile, en fait souvent l’objet. Ces attaques visent d’habitude l’ambassade américaine qui s’y trouve aussi. Ce qui fait de cette zone, un périmètre ultra protégé. Le 31 octobre, trois roquettes sont tombées à Mansour, un quartier mitoyen, sans faire de blessés.

Les condamnations de l’attaque

Aussitôt après l’attaque, le premier ministre irakien a appelé sur Twitter au « calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l’Irak ». Le président américain Joe Biden, dont le pays est très actif en Irak, a « condamné fermement » l’attaque « terroriste ». « Soulagé » que le Premier ministre « n’ait pas été blessé », Joe Biden a réclamé que les responsables soient jugés.

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Le président irakien Barham Saleh a dénoncé une « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel ». Le grand voisin, l’Iran, a appelé à la « vigilance pour déjouer les complots visant la sécurité » en Irak. La Ligue arabe et d’autres pays arabes ont aussi condamné l’attaque. Les condamnations sont aussi venues de l’Europe et du patron de l’ONU, Antonio Guterres.

L’attaque contre le domicile du premier ministre irakien survient dans une période de tensions post-électorales. Les élections législatives anticipées du 10 octobre dernier ont débouché sur une vive contestation des résultats par le Hachd al-Chaabi, une influente coalition d’anciens paramilitaires pro-Iran. Mais ce dimanche, l’un des principaux groupes de la coalition a appelé à « traduire en justice » les auteurs de l’attaque si elle est « bien réelle et non un accident ».

Esso A.