Un débat parlementaire a tourné au pugilat, mardi 28 décembre, obligeant l’interruption de la séance. Le sujet de l’égalité homme femme était la pomme de discorde.
Alors que la séance était diffusée en direct, les députés jordaniens n’ont pas pu retenir leur colère et en sont venus aux mains. Mais l’importance de la séance portant sur des amendements constitutionnels peut justifier l’excitation de ces députés.
L’égalité hommes-femmes au cœur de la dispute
La volonté du gouvernement jordanien est d’introduire la mention « Jordaniennes » dans le chapitre II, intitulé « droits et devoirs des Jordaniens » de la constitution. Ce chapitre porte sur l’égalité des droits des citoyens notamment l’égalité hommes-femmes.
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Selon la télévision officielle qui retransmettait la session, plusieurs députés ont jugé cette modification « inutile » et s’y sont opposés. L’un d’eux a même utilisé le terme arabe « eib » qui peut être traduit par « honte » ou « déshonneur » pour qualifier un tel ajout.
Ces propos ont provoqué la colère du président du parlement qui a demandé au député en question de présenter des excuses. Comme quoi, la societé jordanienne comporte encore des conservateurs opposés à la notion d’égalité hommes-femmes.
Les députés en viennent aux mains
Face à la montée des tensions, un autre député a demandé au président d’ajourner la session. Ce dernier a refusé, lui lançant « tu ne comprends rien, toi !». Ensuite le chef du parlement lui a demandé de quitter la salle, s’en est suivi alors la bagarre.
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Mais cette bagarre n’a pas impliqué le chef du parlement qui a quitté la salle, selon les images diffusées, pendant que plusieurs députés en venaient aux mains. La séance a finalement été reportée à ce mercredi. Toutefois l’égalité hommes-femmes, n’est pas le seul sujet au débat.
La création d’un « Conseil de sécurité nationale », la réduction du mandat du chef du Parlement pour le faire passer de deux ans à une seule année doivent aussi être débattues. En Jordanie, le poids de la tradition est fort, même si les droits de la femme évoluent depuis quelques années.
Edoh
