Pérou: la police perquisitionne le palais présidentiel à la recherche de la belle-soeur du président

Pérou , la police perquisitionne le palais présidentiel à la recherche de la belle-soeur du président

Une perquisition a eu lieu le soir du mardi 9 août, au palais présidentiel du Pérou. Le parquet et la police du pays étaient à la recherche de la belle-soeur du président Pedro Castillo.

C’est la première fois dans l’histoire du pays, que la justice pénètre le siège du pouvoir exécutif, qui abrite aussi la résidence présidentielle, pour rechercher quelqu’un. Il s’agit de Yenifer Paredes, soeur cadette de la Première dame, sur qui pèsent des accusations de corruption. Un nouveau coup dur pour un président sur la sellette.

La belle-soeur du président dans le viseur de la justice

Dans un communiqué, la Cour de justice a justifié cette perquisition par une demande du parquet requérant «la perquisition» de la «zone résidentielle du palais présidentiel» à Lima. Mais l’accès au palais n’a été possible qu’après plus d’une heure d’attente des policiers et procureurs le temps que le président soit présent avec son avocat.

Pérou : le président Pédro Castillo serre la vis pour financer la santé et l’éducation

Toutefois, la belle-soeur du président n’a pas été retrouvée à l’intérieur. Ni dans les autres endroits ou l’opération s’est simultanément déroulée. Mais d’autres arrestations ont eu lieu. Celles de José Nenil Medina, maire d’une ville de la région où vivait Pedro Castillo, et les frères et hommes d’affaires Hugo et Angie Espino soupconnés d’appartenir au réseau de corruption.

La belle-soeur du président Castillo avait été convoquée pour témoigner devant le ministère public et pour comparaître devant une commission de contrôle du Congrès péruvien à la mi-juillet.

Un nouveau coup dur pour le président Pedro Castillo

Âgée de 26 ans, Yenifer Paredes vit avec Pedro Castillo et sa famille dans la résidence présidentielle. La belle-soeur du président est accusée d’appartenir à un réseau de corruption et de blanchiment d’argent.

Lire sur: Présidentielle péruvienne: Keiko Fujimori dénonce des fraudes

Pour la justice, les activités illicites de ce réseau ne pouvaient fonctionner sans que le couple présidentiel ne soit au courant. Le chef de l’Etat est lui-même soupçonné de corruption. Le bureau du procureur avait d’ailleurs ouvert cinq enquêtes préliminaires contre lui.

Il a aussi été visé par deux tentatives de destitution par le Congrès où l’opposition est majoritaire. Mais elles n’ont pas aboutit.

Esso A.