Grève de la Sbee au Bénin, 72 heures sans cessation de travail décrétés

Grève de la Sbee au Bénin, 72 heures sans cessation de travail décrétés
Grève de la Sbee au Bénin, 72 heures sans cessation de travail décrétés

La grève de la Sbee au Benin a débuté depuis mardi 12 janvier. Les agents de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) manifestent ainsi leur colère à travers cette grève, et ce pour 72 heures. Ils exigent la satisfaction de dix points inscrits dans leur cahier de doléances. Mais, la spécificité de ce mouvement de mécontentement, c’est qu’il n’y a pas cessation de travail.

Selon le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Société béninoise d’énergie électrique (Syntra-Sbee), il s’agit d’une innovation dans le monde syndical. Pour se faire entendre, les responsables syndicaux ont demandé aux syndiqués de s’habiller en rouge tout en vaquant normalement à leurs activités.

La grève de la Sbee au Bénin

Pour les confrères les Pharaons, cette grève de la Sbee au Bénin est une première dans le monde syndical béninois. Un mouvement de grève sans débrayage. Les travailleurs de la Sbee ont innové. Ce mouvement de protestation se fait avec 100% de présence aux postes, selon la même source. Pour cette manifestation et comme déjà souligné, le syndicat a recommandé aux travailleurs de s’habiller en rouge tout en vaquant normalement à leurs activités.

« Les agents vaquent à leurs activités, parce que nous ne voulons pas porter atteinte à notre économie », a précisé Afissou Bamdélé, secrétaire général du Syntra-Sbee.

Exigence de la satisfaction des dix points avec délai

À travers une motion de grève signée le 31 Décembre, les agents de la Sbee ont réclamé la satisfaction de dix points. Parmi ces points, il y a la dénonciation de la non-implication des représentants du personnel au processus de réforme en cours, l’absence d’un véritable dialogue social, le cafouillage autour du processus de l’élection des délégués du personnel.

On évoque aussi la non-tenue du Conseil d’administration du bilan exercice 2019 jusqu’au 31 décembre 2020, le non-paiement de la deuxième tranche de la gratification de l’exercice 2019 malgré l’accord du Conseil d’administration. A cela, s’ajoutent le non-paiement des subventions aux organisations syndicales, la suppression unilatérale des avantages conventionnés à savoir quotas d’eau et électricité aux ayants droit, le gel des frais de mission des directions régionales de la période 2019 à 2020.

Ils rendent la direction générale responsable des déconvenues qui en découleraient si leurs revendications ne sont pas satisfaites au plus tard le vendredi 15 Janvier 2021.

Lire aussi : Benin : le code des investissements enfin adopté en conseil des ministres