Cameroun: HRW dénonce les exactions des séparatistes en zone anglophone

HRW

Au Cameroun, plusieurs exactions ont été commises par les séparatistes en zones anglophone. Une situation qui inquiète l’ONG de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), qui dénonce les violences commises par les séparatistes dans cette zone. C’est à travers un rapport rendu public, le vendredi 12 mars. Ces séparatistes, sont devenus des criminels organisés en de multiples groupes armés, en abandonnant leurs revendications idéologiques, estime l’organisation.

A en croire , Ilaria AllegrozziI, chercheuse de HRW si l’armée est souvent accusée d’exactions, les autorités ont fait de réels efforts. En revanche, les insurgés multiplient les violences, notamment ces deux derniers mois, contre les autorités mais aussi contre les civils, a-t-elle estimé.

Criminalisation

« Ces milices, ces petits groupes, dit-elle, se criminalisent de plus en plus et ils optent pour un système, disons d’autofinancement à travers les rackets et les enlèvements contre rançon. Mais il y a aussi des actes de torture, des meurtres, des destructions de biens et surtout des attaques à répétition contre les écoles parce que les séparatistes ont imposé un boycott des écoles dans les régions anglophones et ils ont mis en place des barrages routiers qui gênent la vie des populations et qui gênent aussi par exemple l’acheminement de l’aide humanitaire », a souligné l’experte de HRW.

« Sonnettes d’alarme »

« Ces dernières attaques de la part des groupes séparatistes devraient vraiment déclencher des sonnettes d’alarme tant au niveau national qu’au niveau international. Je pense qu’il est vraiment temps pour le Conseil de sécurité des Nations unies, pour les partenaires internationaux du Cameroun comme par exemple la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, de prendre des mesures plus fortes, plus concrètes en imposant, par exemple, des sanctions ciblées contre ces leaders séparatistes qui opèrent de partout et en toute impunité », conclut la chercheuse de HRW.

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