Cameroun : le roi de Kumbo recouvre sa liberté

Cameroun : le roi de Kumbo recouvre sa liberté

Ce mardi 10 novembre, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, le roi de Kumbo a enfin été libéré. L’autorité traditionnelle du peuple Nso était entre les mains de ses ravisseurs depuis jeudi dernier. Il avait été enlevé à un barrage routier à Baba, près de Bamenda.

Le kidnapping a été commis par des hommes appartenant à un groupe armé appelé « Bui warriors ». Ceux-ci se considèrent comme des indépendantistes. Ces dernières semaines, la région anglophone du Cameroun est de plus en plus sujette à des enlèvements et attaques des groupes armés non identifiés.

Libération du roi de Kumbo sans rançon

Après plusieurs jours d’intenses négociations avec les ravisseurs, le roi de Kumbo, Sehm Mbinglo a recouvré sa totale liberté. Son retour à la vie normale a été fait sans qu’aucune rançon n’ait été payée. Les ravisseurs lui reprochaient son soutien à la répression gouvernementale dans les régions anglophones.

Les ravisseurs sécessionnistes voulaient aussi obtenir du chef traditionnel son retrait des prochaines élections régionales. Celles-ci, une première, dans le pays, sont prévues pour le 6 décembre 2020. Pour ce scrutin, Sehm Mbinglo est candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Des signaux de terreur

Pour les ravisseurs, ces élections ne devraient pas y avoir normalement lieu. Alors, ils s’opposent farouchement à sa tenue dans leur région. Par ailleurs, ils ne veulent pas que les établissements scolaires ouvrent normalement leurs portes. A cet effet, le massacre des écoliers et le kidnapping des enseignants à Kumbo ces derniers jours étaient un message fort.

Dans ce sens, les différentes actions menées par le groupe « Bui warriors » n’avaient pour unique but que de semer la terreur dans les esprits. Pour rappel, le roi de Kumbo a été kidnappé avec onze autres personnes. Parmi eux se trouvait le cardinal Christian Tumi, un natif de Kumbo. Le cardinal catholique a été relaxé juste le lendemain.

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